Djihadistes du Sahel : l’Afrique de l’Ouest face à a police de son triangle de la terreur
Avec le retrait des troupes du Tchad et la réduction imminente des effectifs français de la vaste région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, où les groupes djihadistes continuent de mener attaque après attaque, ciblant les civils et les soldats sans discrimination, de nouvelles tactiques antiterroristes sont en cours.
Les ministres de la Défense des pays du G5 Sahel, Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger, prévoient davantage d’opérations militaires conjointes et un plus grand engagement « cœur et esprit ».
Celui-ci ciblera les communautés paysannes et éleveurs de la « région des trois frontières », où convergent le Burkina, le Niger et le Mali et où l’activité militante est la plus intense. En finalisant la nouvelle approche lors des pourparlers sur la défense cette semaine dans la capitale nigérienne Niamey, les pays du G5 prennent la tête stratégique.
Le soutien de la France
Le président français Emmanuel Macron a annoncé son soutien dans la région. D’ailleurs, la France a décidé d’augmenter le nombre de soldats dans cette région.
Voici une vidéo en anglais parlant de la situation dans cette région :
Dans l’immédiat, le Niger, le Mali et le Burkina ont dû tenir compte de la décision brutale du Tchad en août de réduire ses effectifs dans la région des trois frontières de 1 200 hommes à seulement 600.
Le régime de transition tchadien en place depuis la mort du président Idriss Déby en avril a décidé qu’il devait rapatrier la moitié du contingent pour faire face aux menaces locales à la sécurité.
La situation dans la région
Mais en fait les troupes tchadiennes qui viennent de se retirer étaient en grande partie équipées d’artillerie lourde et de véhicules blindés à chenilles, un matériel impressionnant mais peu adapté au conflit très mobile dans le Sahel central, où la saison humide de juin-septembre rend de nombreuses zones impraticables. Le contingent n’a été envoyé dans le centre du Sahel qu’en février par feu le président Déby.
La France l’a pressé à plusieurs reprises de contribuer à la force conjointe du G5 Sahel, un accord en vertu duquel les forces des États membres collaborent et opèrent au-delà des frontières dans la lutte contre les groupes djihadistes.
Le déploiement tchadien était initialement prévu pour l’année dernière, mais a ensuite été retardé pendant que Déby concentrait ses tirs plus près de chez lui, combattant Boko Haram. Une fois cette offensive terminée, il était heureux de jouer le rôle d’allié d’urgence précieux, une position qui a renforcé son profil régional et gagné la bonne volonté à Paris, lui épargnant les pressions françaises manifestes sur son régime autoritaire à la maison. Mais au moment où les unités blindées tchadiennes ont finalement atteint la région des trois frontières, les besoins tactiques de la lutte là-bas étaient déjà en train de changer.
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