Le plan régional de réponse aux réfugiés de la République Démocratique du Congo
Bien qu’une transition pacifique du pouvoir ait suivi les élections présidentielles de décembre 2018 en RDC, fin 2020, la situation sécuritaire globale restait complexe, avec la poursuite des conflits interethniques et des attaques armées, en particulier dans les provinces orientales du pays.
Depuis 2019 et tout au long de 2020, l’augmentation de la violence a entraîné le déplacement forcé interne continu de plus de 5,2 millions de personnes, selon le Plan de réponse humanitaire de la RDC 2021. Cela comprend environ 2,9 millions de personnes déplacées en 2020 dans les provinces de l’Est (principalement en Ituri, au Nord et Sud Kivu et au Tanganyika). Il s’agit de la plus grande situation de déplacés internes en Afrique et de l’une des crises humanitaires les plus aiguës et les plus anciennes au monde. Le pays accueille également environ un demi-million de réfugiés, fuyant les troubles et les persécutions dans les pays voisins.
La situation en RDC a été aggravée en 2020 par la pandémie de COVID-19, tandis que la RDC continue également de lutter contre les épidémies successives de la maladie à virus Ebola et une épidémie de rougeole. De plus, en octobre 2020, OCHA estimait que 15,6 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire grave, dont 4,7 millions souffraient de malnutrition sévère.
Contexte régional de la protection
Le Plan régional de réponse aux réfugiés (RRRP) 2021 pour la situation en République démocratique du Congo (RDC) détaille la réponse inter-agences pour les réfugiés congolais dans les pays d’asile voisins : Angola, Burundi, République du Congo, Rwanda, République-Unie de Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie. La plupart des pays de la région ont démontré leur engagement à maintenir des frontières ouvertes pour les demandeurs d’asile, et les Congolais ont bénéficié d’un accès sécurisé à l’asile et à la protection internationale.
Voici une vidéo en anglais parlant de ce plan :
Cependant, en 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, les gouvernements ont mis en place des mesures de précaution, notamment la fermeture des frontières, qui ont affecté l’accès à l’asile. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2021 et les partenaires du RRRP se sont engagés à collaborer avec les gouvernements pour garantir que les demandeurs d’asile aient toujours un accès sûr au territoire.
Par ailleurs, les réfugiés congolais, en particulier ceux qui vivent dans des camps et des zones d’installation, sont souvent confrontés à des restrictions de leur liberté de mouvement ; droit au travail; droits au logement, à la terre et à la propriété; et l’accès à l’éducation et à la justice. Cette situation s’est aggravée en 2020 en raison des confinements liés au COVID-19 et des restrictions de mouvement, qui ont eu un impact négatif sur l’activité économique et entraîné une perte de revenus et une vulnérabilité accrue pour les réfugiés congolais et leurs familles.
Les solutions
Dans le même temps, les zones d’installation et les camps de réfugiés dans de nombreux pays d’accueil ont atteint ou dépassé leur capacité, et les services de base disponibles sont sollicités à l’extrême.
Les partenaires du RRRP poursuivent les discussions pour étendre les camps et établissements existants ou en établir de nouveaux. Alors que les partenaires du RRRP encouragent l’autosuffisance dans le but de réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide humanitaire, la réalité est que ce processus est lent et souvent sous-financé. Par conséquent, la majorité des réfugiés congolais devraient continuer à dépendre de l’assistance et des services fournis par les partenaires du RRRP et le gouvernement.
En 2021, il est prévu qu’en plus des services de protection, les partenaires du RRRP devront continuer à fournir des services de base et des programmes d’assistance : soutien aux services de santé et de nutrition ; maintien et expansion de l’eau, systèmes d’assainissement et d’hygiène (WASH) ; l’amélioration de l’infrastructure des abris des ménages ; soutenir l’accès à l’éducation ; et la fourniture d’une aide alimentaire en nature ou sous forme d’espèces et de bons.
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