Mali : Aliou Diallo jette les bases du nouveau pacte social à Kayes
Les samedi 26 et dimanche 27 mars dernier, Aliou Diallo a parrainé à Kayes (ouest du Mali) la première édition du festival KAYES KAN FOUGA censé sceller la cohabitation pacifique entre les ethnies. Grâce à cette initiative mise en place par sa Fondation Maliba, le philanthrope malien jette les bases d’un nouveau pacte social au Mali. Un pays miné par des divisions communautaires depuis plus de dix ans.
Aliou Diallo chantre de la paix
Depuis son entrée en politique en 2012 via la création de son parti ADP-Maliba, Aliou Diallo se fait le chantre de la paix et de la réconciliation nationale. Il a notamment participé au Dialogue national inclusif (DNI), une initiative largement boycottée par l’opposition mais qui s’est avérée importante pour la vie de la Nation. Il a également formé une coalition parlementaire « Benso » en mai 2020 avant de contribuer personnellement à la résolution de la crise née de la révolte populaire contre Ibrahim Boubacar Keita. Parallèlement, l’ex député de Kayes n’a eu de cesse de promouvoir la culture et l’histoire malienne car pour lui, elles constituent le fondement de la coexistence pacifique.
Toutes les « ethnies » présentes
Malheureusement, cette paix sociale est fragilisée depuis plus de dix ans par la guerre dans le nord et le centre du Mali. Ce conflit est le reflet de divisions profondes entre les différentes communautés autrefois si respectueuses les unes des autres. Pour contribuer au retour des valeurs ancestrales, Aliou Diallo a créé un festival à Kayes baptisé KYES KAN FOUGA. Sa première édition a eu lieu les samedi 26 et dimanche 27 mars dernier à Médine à 12 Km de la ville de Kayes. Elle a réuni les autorités locales, les leaders religieux ainsi que les principaux chefs traditionnels. Parmi ceux-ci figurent des bambaras, des dogons, peulhs, soninkés, senoufos et bobos. Toutes ces ethnies ont été invitées à la préservation et à la promotion de la diversité culturelle ainsi qu’au métissage.
Promotion du sanankouya ou cousinage à plaisanterie
Pour convaincre les différentes communautés, Aliou Diallo a fait appel à la mémoire collective et plus précisément à la Charte du Mandén proclamée à Kouroukan Fouga en 1236 après la célèbre bataille de Kirina remportée par Soundjata Keita (royaume mandingue) sur Soumangourou Kanté (royaume sosso). Considéré comme la première constitution au monde, ce document traite des principales questions sociales, dont les droits et devoirs de la personne humaine, la place des femmes dans la société, la préservation de la nature, etc. Le Kouroukan Fouga a surtout promu le sanankouya ou cousinage à plaisanterie. Cette sorte d’alliance existe encore aujourd’hui entre les Diallo et les Diakité, les Barry et les Sow, les Diarra et les Traoré.
100 millions de Francs CFA pour les ambassadeurs de la paix
Lors de son allocution, Aliou Diallo a promis que son festival Kan fuga pérennisera les valeurs ancestrales aujourd’hui menacées par le conflit qui dure depuis 2012. « Cette initiative c’est pour retrouver le chemin de la paix. J’ai voulu inviter toutes ces ethnies pour qu’on scelle un pacte de cohabitation pacifique, de non belligérance, de solidarité et de jumelage ethnique. C’est dans ces conditions que nous pourrons tôt ou tard retrouver le chemin de la réconciliation et de la paix », a soutenu le milliardaire malien. Pour accompagner cette initiative, le PDG d’Hydroma a remis 100 millions de Francs CFA aux représentants des ethnies. Ceux-ci se feront les ambassadeurs de la paix et de la cohésion pacifique auprès de leur communauté.