Frappée d’interdiction de sortir de la France : pourquoi l’artiste Rokia Traoré est au Mali
La chanteuse franco-malienne Rokia Traoré est, depuis le samedi 9 mai 2020, dans son pays d’origine le Mali. Bien qu’elle soit sous une sanction lui interdisant de sortir du territoire français. La chanteuse s’est envolée selon une source au Mali à bord d’un jet privé pour le Mali, au départ de l’aéroport du Bourget, et munie de son passeport diplomatique.
Cette interdiction de quitter la France est émise par la justice dudit pays dans le conflit qui l’oppose à son époux. Son avocat pour justicier ce départ de Rokia Traoré avance qu’il s’agit pour la chanteuse d’impératifs de se protéger et de protéger ses enfants dans cette pandémie de la Covid-19 qui ravage les populations dans le monde entier. Mais de quoi s’agit-il dans cette affaire ?
Le de ce départ pour le Mali.
Pour se rendre au Mali où se trouve ses enfants , l’artiste soutien certes un argument lié à la santé et à la vie, c’est-à-dire se protéger et protéger ses enfants de la Covid-19 .Mais entre outre elle ajoute selon son avocat qu’elle était lésée dans ses droits c’est-à-dire la justice belge veut la confinée dans une prison et l’empêcher de voir ses enfants .
Ce qui semble pénible pour une mère. Cela dit elle n’aura pas non seulement accès à sa petite, source de ce conflit mais aussi son fils qui est au Mali, son père lui envoyait constamment des Sms et voulait le récupérer vu qu’elle était à une détention préventive en France.
Ce qui serait dramatique pour elle puisque ses deux enfants seraient récupérées par leurs deux pères. En plus avec une décision en Belgique qui pose un vrai problème d’examen de ses droits. Donc elle est rentrée pour protéger finalement ses enfants et se protéger elle-même. Mais que reproche-t-on à l’artiste ?
Les récriminations de la justice belges contre Rokia Traoré
« Enlèvement, séquestration et prise d’otage » sont les récriminations faites par la justice belges contre la chanteuse franco malienne Rokia Traoré pour lesquelles Rokia Traoré était arrêtée en France par celle-ci par le biais d’un mandat d’arrêt européen.
Mais elle avait été remise en liberté provisoire fin mars 2020, cependant la chanteuse restait sous contrôle judiciaire, dans l’attente d’être livrée à la justice belge. De qui s’agit-il ? En effet, la justice belge lui reproche de ne pas avoir respecté un jugement rendu en 2019, qui exigeait qu’elle remette sa fille de cinq ans à son père belge.
Pourtant Rokia Traoré a toujours contesté cette procédure. De même que la légalité de son arrestation en France, en mars dernier, alors qu’elle voyageait, selon elle, avec son passeport diplomatique malien. Cette présence de l’artiste chanteuse sur le sol de ses ancêtres soulève plusieurs interrogations ?
La France a-t-elle consciemment laissé échapper sa compatriote ? Si ce n’est pas le cas, comment a-t-elle pu bénéficier d’un passeport diplomatique pour s’envoler vers le Mali. Face un tel tableau quelle attitude doit avoir la Belgique devant cette évidence ?
L’évolution diplomatique de l’affaire
Dans cette ambiance, le gouvernement malien à travers son ministre des Affaires étrangères veut éviter un incident diplomatique à cette affaire. C’est ainsi qu’il veut amener les deux parties c’est-à-dire la France et la Belgique à privilégier le dialogue. Pour ce, il a reçu selon une source les deux ambassadeurs des pays au Mali.
Ainsi, pour le ministre des affaires étrangères malien, Tiebilé Dramé, il faut privilégier « l’intérêt de l’enfant âgé de 5 ans ». Car selon un communiqué de presse diffusé, pour le patron de la diplomatie malienne, l’important, aujourd’hui, c’est que les avocats trouvent une solution « équilibrée et juste ».
Les précautions de l’avocat de la chanteuse malienne
Devant le tableau que présente l’affaire Rokia Traoré , l’avocat de l’artiste ne dort pas sur ses lauriers, il a ses tactiques d’attaque contre toutes éventualités. Pour lui, si la France émet à son tour un mandat d’arrêt, il se pourvoira en cassation pour tenter de le rendre caduc et ainsi « pacifier l’atmosphère », dit-il.
Rokia Traoré envisage enfin de saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour contester le refus de son appel en Belgique dans l’affaire qui l’oppose à son ancien compagnon pour la garde de sa fille.
Crédit photo : courrierinternational.com