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Le coronavirus a eu un impact désastreux sur le marché immobilier algérien

L’une des économies les plus isolées du monde arabe a succombé à la pandémie de coronavirus. L’Algérie, déjà ébranlée par une année de protestations antigouvernementales après la démission u président Abdelaziz Bouteflika, fait face à une crise économique majeure. Et outre le secteur pétrolier, le marché immobilier a aussi été fortement touché par cette pandémie. Promotions, ventes, locations… les particuliers et les professionnels du secteur se trouvent dans une situation très compliquée.

Et cette situation risque de s’aggraver encore plus avec la chute des prix du pétrole. La bulle de l’immobilier a explosé et les acteurs ne savent plus déterminer le prix d’un bien immobilier. Si en 2018, l’immobilier neuf a connu une forte croissance, les choses sont en train de changer.

Un retour en arrière

Après une décennie de hausse des prix, le marché immobilier algérien a connu un ralentissement progressif en 2017 et pendant la majeure partie de 2018. Alors qu’une population croissante et un taux d’urbanisation élevé ont maintenu la demande élevée de logements sociaux abordables, la fourniture de nouveaux logements à un taux de 300 000 par an a commencé à influencer sur les prix du marché privé.

Des promoteurs immobiliers ont peu à peu intégré le marché en proposant des appartements neufs. La construction neuve s’est ainsi développée au fil des années favorisant ainsi l’accès aux logements. L’Etat algérien est le principal acteur des marchés immobiliers, qui s’est engagé à fournir un bien immobilier neuf à tous les citoyens. Cependant, les propriétaires et les locataires se trouvent aujourd’hui dans une situation assez floue quant au prix de leur bien à l’heure actuelle.

Une situation très confuse

La crise sanitaire a été difficile pour le marché immobilier en Algérie. Au lieu de mettre en location leur bien à des prix très bas, certains propriétaires préfèrent attendre. Il y en a qui essaie de soumettre des loyers beaucoup plus élevées en imposant une avance de six mois.

La règle est de payer une avance de 12 mois dans les grandes villes du pays. A cela s’ajoute un treizième mois de location qui sera versé à l’agence. D’autre part, l’effet du mois de ramadan a aussi eu un impact majeur sur le secteur immobilier, durant laquelle toutes les activités sont au point mort.

Les investisseurs préfèrent attendre

Certes, la crise dans le secteur de l’immobilier a commencé dès 2018. Et en 2019, la situation s’est compliquée en raison de la crise politique. Et cette année, la crise pétrolière a aggravé encore plus l’économie du pays. Les commerçants et les entreprises, qui sont les principaux clients de cette industrie, ont décidé d’utiliser leur trésorerie dans d’autres domaines qui les aideraient à faire face aux effets du coronavirus.

Ainsi, les investissements dans l’immobilier ont été reportés. Selon les experts, les offres vont affluer dans les prochains mois. Le secteur de la construction neuve a connu un arrêt en raison du confinement. Dès le retour à la normale, on peut s’attendre à la reprise du secteur avec un programme neuf beaucoup plus important.

Moussa D.

Ecole de journalisme à Tunis, je traite de beaucoup de sujets liés à l'actualité de mon continent de coeur : Economie, Marché, Politique et Santé ... je m'intéresse à tout et à tout le monde.

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