Trois façons dont l’économie numérique africaine peut s’améliorer en 2021
L’économie numérique de l’Afrique se souviendra sûrement de 2020 comme d’une sorte d’énorme quiz pop qui a reçu les commentaires suivants : De solides réalisations sur lesquelles bâtir.
Le COVID-19 a en effet conduit des millions de citoyens à utiliser une variété de services mobiles allant de la livraison de repas au paiement mobile en passant par la vidéoconférence. Ces nouveaux usages ont mis la pression sur les réseaux haut débit, mais ils ont tenu bon.
Cette situation concerne notamment les zones urbaines. D’ailleurs, Internet en Afrique est pareil sur tout le continent. Il est irrégulier et oscille entre des constructions solides à la pointe de la technologie et des équipements rudimentaires et insuffisants.
Amélioration du réseau existant
Les cinq dernières années ont vu l’expansion de nombreux câbles sous-marins ou terrestres sur le continent, accélérant les courbes d’adoption du haut débit qui oscillent désormais autour de 30 à 40 %. Malgré ces progrès, l’année 2020 a révélé l’échec de ces réseaux à répondre aux besoins des populations, explique Guy Zibi, fondateur du cabinet de conseil Xalam Analytics et expert des marchés technologiques.
Voici comment est l’économie numérique en Afrique :
Selon Zibi, avant de couvrir tout son territoire, l’Afrique doit d’abord améliorer son réseau existant en se concentrant sur la « connexion utile ». Une notion popularisée par l’Alliance pour un Internet abordable, qui estime qu’une connectivité efficace est une connectivité supérieure à 10 mégabits.
En d’autres termes, les opérateurs doivent désormais s’assurer que dans les zones offrant la meilleure couverture, le débit peut facilement prendre en charge des applications sophistiquées et gourmandes en données telles que Youtube, Zoom ou le stockage en nuage.
Démocratiser la connexion haut débit
Qu’en est-il des populations non connectées ? En 2020, un consortium international dirigé par Facebook a installé 2Africa, le plus long câble sous-marin à fibre optique du continent. En Guinée, la dorsale nationale a commencé à être commercialisée et pourrait un jour être connectée au réseau ouest-africain d’Orange, connu sous le nom de Djoliba.
Alors qu’il explore le marché africain, l’opérateur d’infrastructure de réseau Liquid Telecom a achevé son projet de liaison entre l’Afrique du Sud et le Caire, câblant ainsi une grande partie de l’Afrique de l’Est.
De plus, les inégalités d’accès au numérique continuent de creuser un double écart. Le premier est lié à la couverture géographique, qui néglige 22 % de la population, qui n’a accès ni à la 3G ni à la 4G.
Miser sur le cloud
Le marché explose, les investisseurs affluent, mais les entreprises sont-elles prêtes? En octobre 2020, Standard Bank a finalisé la vente de tous ses data centers à Africa Data Centers, filiale de Liquid Telecom spécialisée dans la gestion de ces «data fermes».
Le choix de l’une des quatre plus grandes banques sud-africaines lui permet de développer plus rapidement de nouvelles applications tout en externalisant une partie de ses coûts.
Cependant, l’arrivée des deux géants du secteur, Microsoft et Amazon, couplée à la construction intensive de plusieurs data centers sur le continent (Nigeria, Ghana, Kenya, Afrique du Sud) devrait accélérer la transition. Lorsqu’ils n’abordent pas directement leurs clients, ces deux géants américains de la technologie font appel à des revendeurs comme Vodacom pour commercialiser leurs produits.