Madagascar

Madagascar : Les industriels misent sur le protectionnisme pour relancer la production locale en 2025

En 2025, les industriels malgaches plaident pour une intensification des mesures protectionnistes afin de stimuler la production locale et renforcer la compétitivité de l’industrie nationale. Cette démarche s’inscrit dans un contexte économique où le gouvernement cherche à aligner le pays sur les accords régionaux et continentaux, tout en protégeant ses industries naissantes.

Plaidoyer pour des mesures protectionnistes

Les industriels malgaches mettent en avant la nécessité de réévaluer les droits de douane, notamment en les fixant à un certain pourcentage sur les produits finis, afin de protéger l’industrie nationale contre la concurrence étrangère. Ils soulignent que ces mesures protectionnistes sont indispensables pour favoriser leur développement et assurer leur pérennité.

Ce protectionnisme accru est perçu comme un moyen de soutenir l’autosuffisance économique du pays, en offrant aux entreprises locales, en particulier les PME, un accès privilégié au marché intérieur. Les industriels estiment que cela permettra de valoriser davantage les produits “Made in Madagascar” et de stimuler la diversification et la croissance économique.

La ZLECAf et l’industrialisation régionale

Madagascar a franchi une étape importante en ratifiant l’accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), un projet phare de l’Union Africaine visant à créer le plus grand marché libre au monde. Cette adhésion témoigne de l’engagement du pays à saisir les opportunités offertes par cette dynamique continentale.

Dans ce contexte, le gouvernement malgache entame les préparatifs pour une édition de la Semaine de la Promotion de l’Industrie de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), soulignant l’importance de l’industrialisation régionale pour le développement économique du pays.

La lutte contre la corruption : un enjeu majeur

Le gouvernement malgache a fait de la lutte contre la corruption une priorité, reconnaissant son impact négatif sur le développement durable. En 2025, le Premier Ministre a officiellement lancé la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC), avec le soutien du PNUD.

Cette stratégie repose sur trois axes stratégiques : mettre fin à l’impunité, favoriser une approche multi-acteurs et promouvoir une culture d’intégrité partagée par tous. La modernisation de la gestion administrative et des finances publiques, notamment par la digitalisation des dossiers, contribue également à la prévention de la corruption et à la lutte contre les fraudes.

Protectionnisme et normes commerciales

Madagascar organise des consultations techniques sur l’intégration de mesures commerciales dans les Contributions Déterminées au niveau National, soulignant l’importance d’une approche coordonnée pour atteindre les objectifs de développement durable.

L’arbitrage entre le protectionnisme souhaité par les industriels et l’intégration dans les marchés régionaux et continentaux représente un défi majeur pour Madagascar. Le gouvernement devra trouver un équilibre entre la protection de ses industries naissantes et le respect de ses engagements internationaux, afin de favoriser un développement économique durable et inclusif.

Moussa D.

Ecole de journalisme à Tunis, je traite de beaucoup de sujets liés à l'actualité de mon continent de coeur : Economie, Marché, Politique et Santé ... je m'intéresse à tout et à tout le monde.

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