L’agenda de l’Algérie pour le Sahara occidental menace la prospérité régionale
Le plus petit parti dans un conflit n’est pas toujours une victime. Dans le cas du Sahara marocain, un territoire de la taille du Royaume-Uni, l’Algérie est l’éléphant dans la pièce. Le différend de longue date porte toutes les caractéristiques d’un conflit asymétrique, mais l’enracinement du gouvernement algérien via des mandataires en a fait au fil des ans un problème entre égaux.
Cela explique la position du Maroc de faire asseoir Alger à la table des négociations pour parvenir à un règlement. Mais le gouvernement algérien insiste sur le fait qu’il n’est pas partie au conflit.
Ce déni plausible ne peut être maintenu à long terme
Le Front Polisario, en raison de sa taille relativement petite, a trouvé un soutien dans des cercles inexpérimentés qui chérissent l’illusion de soutenir David contre Goliath, et continuent de projeter le Maroc comme un colonisateur sur son propre territoire.
Le Polisario soutenu par l’Algérie a toutes les chances contre lui. Contrairement à d’autres mouvements indépendantistes de longue date tels que le basque et le catalan, il n’y a aucune justification ethnique pour justifier la marginalisation des compatriotes sahraouis.
Le Polisario doit accepter le fait que des milliers de Sahraouis mènent une vie prospère à travers le Maroc, loin des appels gonflés et artificiels à l’indépendance motivés par des programmes politiques étroits.
Le Maroc, partenaire de sécurité internationale fiable et stable, fait face à une insurrection à ses frontières sud, qui, si elle n’est pas contenue, pourrait s’étendre à travers la région et l’Europe. En tant qu’État-nation avec une histoire profondément enracinée, le Maroc préfère la diplomatie à l’action cinétique. Le gouvernement marocain a fait un effort supplémentaire pour tenir compte des intérêts de tous en proposant un statut autonome spécial pour le sud.
Voici une vidéo en anglais parlant de cette situation :
Le Maroc a tenté de négocier pendant des semaines pour reprendre le trafic au passage stratégique de Guerguerat, mais en vain. Ainsi, le Royaume a monté une opération légitime et pacifique pour rouvrir le point de passage et permettre la circulation des marchandises en Mauritanie et dans d’autres pays du Sahel.
Les voisins ont toujours des problèmes, mais le Maroc est prêt à s’ouvrir et à ouvrir la voie à une saine concurrence entre les deux pays, en s’appuyant sur les liens fraternels entre Marocains et Algériens qui sont descendus dans la rue au cours de l’année écoulée pour exiger un changement.
Les actions du gouvernement algérien
L’Algérie sait très bien que la dynamique économique du Maroc constitue une menace directe pour son économie tributaire du pétrole. Il est donc clair qu’il s’agit d’un cas de compétition régionale et le soutien de l’Algérie à la prétendue lutte pour l’indépendance du Polisario est loin d’être altruiste.
Les intérêts géostratégiques de l’Algérie sont clairs ; expansion via des proxys pour accéder à l’océan Atlantique. Comme cela ne s’est pas concrétisé, le plan B du gouvernement algérien a été de refuser au Maroc le droit de renforcer les liens économiques avec ses voisins et amis de la région. L’Algérie a récemment adopté des tactiques similaires dans le conflit libyen en apportant son soutien aux tribus touareg dans les régions du sud-ouest du pays.
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