Economie

L’Afrique peut-elle hiérarchiser et relever ses défis de sécurité alimentaire ?

La sécurité alimentaire mondiale, notamment en Afrique, a fait la une des journaux ces derniers mois. Alors que quelques dirigeants africains au franc-parler rejettent la faute sur la crise russo-ukrainienne, d’autres se concentrent sur la dépense du budget de l’État pour importer de la nourriture afin de calmer le mécontentement croissant de la population. Certains experts et organisations internationales ont également exprimé le fait que les dirigeants africains doivent adopter des mécanismes de substitution des importations et utiliser leurs ressources financières pour renforcer les systèmes de production agricole.

Le président américain et d’autres dirigeants ont annoncé lors du sommet du G7 qu’ils allaient offrir un financement de plus de 4,5 milliards de dollars afin de garantir la sécurité alimentaire dans le monde. Le financement de 2,76 milliards de dollars des États-Unis constitue une aide précieuse pour les plus vulnérables. De plus, avec la guerre en Ukraine, il aidera à réduire les problèmes d’insécurité alimentaire dans certains pays africains.

De nombreux programmes pour soutenir l’Afrique

Un financement de 336,5 millions de dollars a été alloué par le Congrès américain afin de soutenir divers pays africains dont le Zimbabwe, l’Ouganda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, la Somalie, la Sierra Leone, le Sénégal, le Niger, le Mozambique, le Mali, le Malawi, Madagascar, le Libéria ou encore le Ghana…

Voici une vidéo parlant de la crise alimentaire en Afrique :

De plus, sur ces 2,76 milliards de dollars, l’USAID programme 2 milliards de dollars d’aide d’urgence à la sécurité alimentaire au cours des trois prochains mois. Au 8 août 2022, les États-Unis avaient fourni près d’un milliard de dollars spécifiquement aux pays d’Afrique dans le cadre de cet engagement de 2 milliards de dollars, notamment la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, la Somalie, le Sud Soudan et Ouganda.

La place de la Russie

En comparaison, la Russie prévoit de gagner (revenus) 33 milliards de dollars d’ici la fin de 2022 grâce à l’exportation massive de céréales et de viande de volaille vers l’Afrique. Le plan vise à marginaliser la production locale, à réduire les contributions étrangères pour soutenir les moyens de subsistance grâce à la production locale et à obliger les dirigeants africains à dépenser leurs revenus durement gagnés en importations alimentaires au lieu de soutenir la production agricole.

Principalement, la Russie doit exporter environ 50 à 60 millions de tonnes de céréales cette année agricole de juillet 2022 à juin 2023. Le ministre de l’Agriculture Dmitry Patrushev et le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural Mohamed Abdelhafid Henni, coprésident la Commission intergouvernementale russo-algérienne sur fin septembre, convenu d’une augmentation des exportations de blé du territoire de Krasnodar et des régions de Sibérie vers l’Algérie.

Moussa D.

Ecole de journalisme à Tunis, je traite de beaucoup de sujets liés à l'actualité de mon continent de coeur : Economie, Marché, Politique et Santé ... je m'intéresse à tout et à tout le monde.

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