À l’approche des élections présidentielles malgaches, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’organisation internationale de la Francophonie ont conjointement rassuré la communauté internationale sur la fiabilité des listes électorales à Madagascar. Il faut dire que le processus démocratique sur l’île est scruté de près, tant par les acteurs nationaux qu’internationaux.
Fiabilité et transparence : c’est, en résumé, les conclusions de la CENI et de l’organisation internationale de la Francophonie après avoir vérifié, analysé et décortiqué la construction des listes électorales à Madagascar.
Depuis des mois, la CENI, organe central de la préparation et de l’organisation des élections sur l’île, avait été au cœur des préoccupations politiques. Les nombreux auditeurs et analystes de la commission avaient en effet la lourde charge de vérifier la fiabilité des listes des électeurs, condition sine qua non pour la bonne tenue d’un scrutin démocratique. Le compte rendu de l’organisation était donc particulièrement attendu, tant par l’opposition que par le camp présidentiel d’Andry Rajoelina.
C’est désormais chose faite : les différents experts de la Commission électorale nationale indépendante, comme ceux de I’OIF, ont estimé que les 11 millions d’électeurs malgaches avaient été correctement enregistrés. Une quarantaine de recommandations ont toutefois aussi été formulées par la CENI pour ce prochain scrutin – prévu le 9 novembre 2023 – et pour les élections suivantes, en particulier pour améliorer la collaboration entre la commission et les pouvoirs publics et pour mieux lutter contre les anomalies et les doublons, peu nombreux, mais encore persistants dans certains bureaux de vote.
Des conclusions rassurantes, qui satisfont tant la majorité. – qui peut se targuer d’organiser la prochaine élection présidentielle dans de bonnes conditions – que l’opposition, désormais assurée de l’impartialité du scrutin.
Un soutien international sans précédent
Cette « validation » de la constitution des listes électorales va aussi certainement rassurer les nombreux acteurs internationaux qui se sont engagés à aider Madagascar pour l’organisation de ce grand rendez-vous démocratique.
Les États-Unis ont ainsi alloué une somme de 900 000 dollars pour soutenir un scrutin « libre, équitable et inclusif ». Une partie de cette enveloppe vise d’ailleurs à renforcer la CENI, tandis que l’autre est destinée à l’éducation civique. D’autres pays, tels que la France, l’Allemagne et le Japon ont également apporté leur soutien, tant financier que matériel, à la CENI. Des gestes qui témoignent de la confiance de la communauté internationale envers le processus électoral malgache… Mais aussi des immenses attentes des partenaires d’Antananarivo.