Afrique de l'OuestCôte d'ivoire

Côte d’Ivoire : les femmes sous-représentées au parlement

La Côte d’Ivoire a adopté une loi en 2019 obligeant les partis politiques à atteindre un quota de femmes candidates de 30 % pour les élections législatives. Mais à moins d’un mois des prochaines élections, aucun parti n’a atteint ce seuil.

Le 6 mars, les citoyens ivoiriens se rendront aux urnes pour choisir leurs nouveaux représentants parlementaires. Une chose est déjà certaine : peu de femmes feront partie de la prochaine cohorte d’élus, même si, il y a un peu plus d’un an, le pays a promulgué une loi pour accroître la représentation des femmes en politique, domaine dans lequel elles continuent d’être sous-représentées. Mais en l’absence de mécanismes d’application en place, aucune des parties participant aux élections ne s’est conformée à la législation.

Des changements encore mineurs

La version actuelle de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, l’organe qui débat et adopte la législation, est une affaire résolument dominée par les hommes. Les femmes détiennent à peine 30 des 255 sièges de la chambre basse, ce qui signifie que seulement 11 % des députés du pays sont des femmes, plaçant la Côte d’Ivoire derrière le Sénégal (43 %), le Togo (19 %) et le Ghana (13 %), selon la Banque mondiale statistiques.

Voici une initiative de femmes dans le pays en anglais :

En 2016, lors des dernières élections législatives, 12,26 % des candidats étaient des femmes. Certes, la loi de 2019 a contribué à augmenter ce chiffre, mais l’amélioration est bien en deçà du quota de 30 %. Cette année, selon les chiffres de l’ONU, seulement 14,62 % ​​des candidats parlementaires sont des femmes.

Une loi un décalage avec le code électoral

Le calcul de la CNDH est faussé, a déclaré le ministre et porte-parole du RHDP Kobenan Kouassi Adjoumani. Le code électoral stipule que le quota de 30 % est applicable dans les circonscriptions comptant plus de deux représentants. Si vous en tenez compte, le RHDP a atteint le quota. S’il est vrai que le décret d’application de la loi de 2019 est entré en vigueur, le code électoral prévaut, et c’est ce qu’ils ont suivi.

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, n’est pas d’accord avec cette évaluation. La Côte d’Ivoire a adopté une législation claire. Lorsqu’une loi est adoptée volontairement, tout est mis en œuvre pour la respecter. La nature même des élections parlementaires rend le quota difficile à appliquer. Pour aggraver les choses, le code électoral est en contradiction totale avec le décret d’application de la loi de 2019.

Par exemple, l’article 78 du code électoral stipule que, dans les circonscriptions comptant plus de deux représentants, les listes de candidats doivent respecter le quota minimum de 30 % de femmes, faute de quoi le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire, ou conseil constitutionnel, pourrait invalider leur. Sur les 255 sièges à gagner, 86 se trouvent dans des districts avec plus d’un représentant. En revanche, dans le décret d’application de la loi de 2019, les partis sont tenus d’atteindre un quota minimum de 30 % de femmes candidates, y compris dans les 169 districts qui ont au moins un représentant.

“Crédit photo www.la-croix.com”

Moussa D.

Ecole de journalisme à Tunis, je traite de beaucoup de sujets liés à l'actualité de mon continent de coeur : Economie, Marché, Politique et Santé ... je m'intéresse à tout et à tout le monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *