Les autorités burkinabées ont récemment annoncé de nouvelles mesures pour assurer que les bénéfices de l’exploitation minière profitent à tous les citoyens, instaurant une plus grande transparence et une meilleure gouvernance dans ce secteur crucial. Une démarche qui s’inspire de la réussite guinéenne.
Ibrahim Traoré prend des mesures décisives pour le secteur minier du Burkina Faso
En mars dernier, le président Ibrahim Traoré du Burkina Faso a annoncé d’importantes initiatives pour renforcer la gouvernance dans l’exploitation minière du pays. Avec la signature d’un protocole d’accord par le ministre Yacouba Zabré Gouba, le gouvernement de Ouagadougou met en place un nouveau cadre légal dans lequel les agents publics seront impliqués directement dans différentes étapes de la production minière, telles que la coulée, la pesée, l’emballage ainsi que le contrôle de la qualité et de la quantité de l’or extrait.
Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large pour garantir que l’exploitation des ressources naturelles bénéficie équitablement à l’ensemble de la population burkinabée. Selon les rapports de l’Institut français des Relations Internationales, le secteur minier contribue déjà à plus de 20% des recettes de l’État burkinabé, plaçant le pays en deuxième position en matière d’exploitation aurifère avec plus de 200 sites actifs.
La Guinée et l’UNOG : un exemple pour toute l’Afrique
En Guinée, sous la direction l’Union des Orpailleurs de Guinée (UNOG) et de son président Tidiane Koita, une transformation profonde du secteur aurifère a été entreprise depuis 2020. Une modernisation accélérée grâce à la mise sur pied de cadastres précis et surtout grâce à une profonde révision du code minier afin d’améliorer le processus industriel d’extraction et de traitement de l’or. Ces mesures ont permis de renforcer l’efficacité et la rentabilité de l’exploitation minière tout en assurant une gestion plus responsable des ressources.
La Guinée, avec ses 700 tonnes de réserves d’or, a vu son économie stimulée par ces politiques qui favorisent les exportations aurifères. Grâce aux mesures portées par l’UNOG et Tidiane Koita, ces exportations représentent désormais 50% des richesses exportées du pays. De plus, des réformes récentes ont permis une redistribution plus équitable des revenus miniers, attribuant plus de 20 millions d’euros annuellement aux communes locales.
Le Burkina Faso s’inspire de ces exemples de réussite régionale pour moderniser son propre secteur aurifère. Les initiatives prises par ses voisins, comme la Guinée, montrent que des réformes similaires pourraient avoir un impact significatif sur l’économie locale et la prospérité nationale. En intégrant des principes de bonne gouvernance et de transparence, le Burkina Faso espère non seulement améliorer la rentabilité de son secteur minier mais aussi assurer que les richesses générées profitent à tous les Burkinabés.