Faisant de l’industrie informatique une destination privilégiée pour les entreprises informatiques étrangères, la Tunisie met activement en œuvre un plan numérique ambitieux pour s’implanter avec des conditions d’investissement privilégiées. C’est une plateforme idéale pour accéder aux marchés voisins comme l’Algérie ou la Libye, ainsi qu’à d’autres marchés d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Les entreprises étrangères qui ont choisi la Tunisie comme implantation sont majoritairement issues de pays nearshore ou offshore. Elles ont non seulement pu élargir leur rayon d’action, mais aussi renforcer la compétitivité de leurs maisons mères en réduisant leurs coûts d’exploitation.
En outre, le nearshoring peut pallier le manque de professionnels de l’informatique tels que les développeurs de logiciels dans le pays d’origine. En travaillant avec des professionnels et des entreprises tunisiennes, les emplois dans le pays d’origine sont renforcés et préservés, tout en faisant de la Tunisie une base arrière.
La Tunisie est plus progressiste qu’on ne le pense
Le pays a un rôle de pionnier. La Tunisie a été le 1er pays arabe à avoir aboli l’esclavage en 1848, le 1er pays arabe à avoir eu une constitution en 1861, le 1er pays arabe à avoir aboli la polygamie en 1956 et le 1er pays arabe à avoir chassé son dictateur en 2011.
Voici les défis rencontrés par les professionnels dans ce domaine :
Avec un taux d’alphabétisation scolaire de 96%, la Tunisie est un pays leader en termes de diplômés : 500 000 étudiants pour une population de 10 millions d’habitants, dont 50 000 dans les secteurs des TIC, 60 000 diplômés polyglottes par an (61 % de femmes) dont plus de 20 000 ingénieurs scientifiques.
La Tunisie est l’un des pays africains les plus développés dans le secteur informatique
La Tunisie fait figure d’exception en Afrique, dépassant des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, et même l’Algérie et le Maroc où la population est beaucoup plus nombreuse.
Parmi les employés et les candidats potentiels, l’égalité hommes-femmes et sociale est manifestement et astucieusement planifiée, reflétant une répartition hommes/femmes et une répartition par âge impartiale.
Les raisons de ce succès sont multiples. La Tunisie a investi dans la formation de ses ingénieurs dans les secteurs public et privé, près de 12 000 jeunes ingénieurs informaticiens sortent chaque année diplômés d’environ 50 établissements (y compris des écoles, des établissements publics et privés de niveau supérieur et des universités).
Plus de 2 000 entreprises sont actives dans le secteur informatique
En 2017, la Tunisie comptait près de 2 126 entreprises actives dans le secteur informatique, hors centres d’appels. Le secteur emploie en moyenne 11,5 personnes par entreprise et un total de 24 451 personnes, dont 17 603 dans le secteur public.
Ces entreprises, qui ne représentaient que 2,1% du total des entreprises, représentent désormais 10,7% du total des entreprises étrangères. En 2016, le chiffre d’affaires de ces sociétés s’élevait à 2113 millions de DT (dinars tunisiens). Cette même année, ils ont exporté 867 millions de dinars, soit près de 41% de leur chiffre d’affaires avec une bonne valeur ajoutée, une bonne résilience et un taux de survie après 5 ans de 75%. Le secteur a un taux de couverture exceptionnel de plus de 340 %.
Le secteur informatique tunisien crée régulièrement des emplois pour les candidats qualifiés. Des sociétés nearshore et offshore s’installent, parmi lesquelles des startups, des PME et des grandes entreprises.