C’est une langue que nous parlons tous, et si elle est traitée correctement, elle peut potentiellement être un moteur de croissance socio-économique massive en Afrique : le sport ! Didier Drogba, Mohamed Salah, Sadio Mane, Eliud Kipchoge, pour n’en nommer que quelques-uns, ont été des ambassadeurs et des exemples des meilleurs talents que possède l’Afrique. Les compétences et les talents sont abondants sur le continent, mais la principale ressource qui manque à l’Afrique est l’infrastructure pour la soutenir. Les gouvernements doivent prendre les initiatives nécessaires pour donner la priorité au sport en tant que moteur potentiel de la croissance économique.
Le sport a la capacité de générer des millions de dollars, voire des milliards. La Coupe d’Afrique des Nations 2021 qui s’est tenue au Cameroun a vu des milliers de fans de football voyager à travers l’Afrique pour encourager leurs équipes nationales, ce qui a permis de stimuler économiquement les entreprises locales.
Des investissements importants ont été effectués
Le gouvernement camerounais a investi plus de 520 milliards de francs CFA (885 millions d’euros) pour rénover et moderniser les infrastructures, les hôpitaux, les routes, les aéroports, les hôtels et autres installations liées au sport ; le montant dépensé pour ce tournoi sportif était le plus élevé de toutes les éditions précédentes. Longtemps après le tournoi, le Cameroun bénéficiera des rénovations et de la mise à niveau des infrastructures, ce qui augmentera son exposition mondiale et offrira des opportunités pour davantage d’investissements directs étrangers.
Voici une vidéo relatant l’économie du sport en Afrique :
Pendant des décennies, les pays occidentaux ont inondé leur industrie du sport d’investissements car ils ont réalisé le montant des revenus que ce secteur ajoute à leurs économies. L’examen annuel 2019/2020 de Deloitte du marché européen du football a montré que les ligues européennes avaient des revenus globaux de 25,2 milliards d’euros, dont 15,1 milliards d’euros ont été générés par les « Big Five » : la Bundesliga allemande, la Premier League britannique, la Serie A italienne, la Ligue 1 française et la Liga espagnole. Avec de tels revenus générés, les gouvernements peuvent réinvestir de l’argent dans l’industrie du sport pour faire avancer son programme, en répétant le cycle et en créant un écosystème qui se régénère automatiquement à chaque exercice financier.
Renforcer les actions déjà mises en place
Les gouvernements africains doivent créer des politiques plus fortes qui incuberont l’industrie du sport alors qu’elle en est à ses balbutiements. Ce secteur a la capacité d’augmenter rapidement les richesses de l’Afrique parce que sa principale ressource, 1,3 milliard de personnes, possède le talent brut qui pourrait susciter une nouvelle vision pour le continent.
La capacité est facilement disponible en Afrique, mais ceux qui la possèdent recherchent déjà des opportunités à l’étranger, générant ainsi des revenus à l’étranger et non pour leur propre pays. Fournir aux Africains des plateformes locales profitera aux économies locales, tout en favorisant les talents locaux et les opportunités commerciales. La croissance du secteur du sport accueillerait d’autres industries nécessaires pour le soutenir, notamment les hôtels, les infrastructures, les réseaux et les communications, l’éducation et le tourisme.