Le Mali a célébré, la semaine dernière, la première édition de sa semaine nationale de la réconciliation nationale, une initiative visant à renforcer la cohésion sociale et promouvoir la paix. Le pays espère ainsi trouver une autre solution à sa crise, autre que militaire. Ce faisant, les autorités de Bamako rejoignent la position d’homme politique comme Aliou Diallo, qui s’est fait le chantre du dialogue national.
Du 15 au 21 septembre 2022, le Mali a organisé la première édition de sa semaine de réconciliation nationale, une initiative instituée en 2019 par la Loi d’Entente nationale pour restaurer la paix et renforcer la cohésion sociale ainsi que le vivre-ensemble. Placée sous le thème « Faisons de la diversité un atout de la cohésion sociale au Mali », cette édition a été marquée par l’intervention du Colonel Assimi Goita.
Aliou Diallo, chantre malien du dialogue national
Le chef de la junte malienne a appelé ses compatriotes à s’approprier les idéaux de paix et de cohésion sociale. Il les a invités à s’investir pleinement dans le processus de réconciliation nationale par des discussions franches entre communautés sœurs. Selon lui, les Maliens reviendraient aux valeurs fondamentales léguées par leurs aïeux en promouvant le dialogue sincère, facteur de pardon. Assimi Goita a aussi renouvelé son appel aux mouvements signataires de l’accord d’Alger de 2015. Il les exhortés à s’engager résolument dans une dynamique de refondation et à contribuer à l’union sacrée pour relever comme un seul peuple les défis actuels.
Voici une vidéo relatant cette nouvelle :
En organisant cette semaine de la réconciliation nationale, Bamako souhaite véritablement donner une chance au dialogue pour résoudre sa crise qui dure depuis 2012. Avec cette posture, il reconnait clairement les limites de l’action militaire, rejoignant ainsi des hommes politiques comme Aliou Diallo. Le président du parti ADP-Maliba a toujours estimé que seuls le rassemblement et la concertation pouvaient permettre au Mali de tourner la page des conflits. Une posture qui a motivé sa participation au Dialogue national inclusif (DNI) en décembre 2019.
Un plan colossal pour s’attaquer aux racines du mal malien
Aliou Diallo croit aussi qu’il faut emprunter d’autres voies de résolution de crise d’autant que la réponse militaire n’a pas permis de régler le problème malien en dix ans de présence de la coalition internationale. Dans une tribune publiée en octobre 2021, l’ex député de Kayes conseille à Bamako de s’attaquer aux racines du mal : la misère, le chômage et la corruption des élites. Ces réalités sont sources de frustration et de déception. Ce qui peut pousser la population à se laisser appâter par les djihadistes ou à se révolter.
Pour résoudre ces problèmes, Aliou Diallo propose un Plan Marshall pour le Mali dans le cadre de la prochaine élection présidentielle. Ce programme potentiellement doté de plus de 15.000 milliards de FCFA vise la refondation totale du pays. Cela passera par la construction des infrastructures de développement (ponts, routes, universités, centrales électriques, centres de santé, etc.) et le financement massif de l’entrepreneuriat jeune pour créer des dizaines de milliers d’emplois. Le milliardaire malien promet aussi de mener une lutte sans concession à la mauvaise gouvernance, la gabegie et à la corruption dans l’administration