L’Afrique subsaharienne (ASS) est comme le moteur et l’environnement commercial mondial est la voie sur laquelle le continent doit naviguer pour atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté et d’amélioration du niveau de vie des 1,2 milliard d’habitants de la région, dont plus de 50 % sont des jeunes.
Pour atteindre ces objectifs, l’Afrique doit faire face à des obstacles en constante évolution, tels que la fragmentation accrue de la production à travers les frontières du monde entier ; la prolifération des accords commerciaux régionaux ; l’essor relatif de l’Asie de l’Est et du Sud en tant que nouvelles frontières économiques ; la révolution numérique et l’essor subséquent des technologies permettant d’économiser du travail ; et, plus récemment, la pandémie mondiale de COVID-19.
Évaluer et réorganiser le commerce avec les partenaires traditionnels
L’intégration de préférences commerciales unilatérales à d’autres stratégies est essentielle pour le continent. L’Afrique doit en outre renforcer ses relations avec des investisseurs comme l’UE et les États-Unis. En outre, la communauté internationale doit sortir de l’enchevêtrement actuel d’accords commerciaux permettant de renforcer la fragmentation politique et économique. Cela a en effet eu des impacts négatifs sur le développement de la région.
Voici une vidéo relatant l’évolution du commerce en Afrique de l’Ouest :
L’adoption d’un « contrat avec les quartiers africains » plus rationalisé faciliterait les réseaux de production sous-régionaux, encouragerait les initiatives de coopération sous-régionales et contribuerait à réduire le risque de conflits transfrontaliers en renforçant les liens économiques entre les pays membres.
Diversifier stratégiquement le commerce avec l’Asie
La classe moyenne croissante de l’Asie et sa demande vorace offrent à l’Afrique une opportunité d’étendre ses échanges avec la région. Les conclusions du livre indiquent que les exportations vers l’Asie ont augmenté la productivité du travail, les salaires et l’intensité du capital en Afrique. En outre, le commerce avec l’Asie n’évince pas les exportations des pays africains vers le reste du monde, ni ne provoque une spécialisation dans les exportations à forte intensité de matières.
Pour approfondir les liens commerciaux, la région doit étendre et utiliser les accords commerciaux, exploiter les initiatives émergentes pour stimuler le commerce Asie-Afrique, faciliter les initiatives de promotion des exportations, évaluer les modes de consommation de la classe moyenne asiatique croissante pour éclairer la diversification des exportations et promouvoir les industries de niche orientées vers le marché d’exportation asiatique.
Approfondir l’intégration régionale en Afrique
Le succès de l’Afrique subsaharienne sur le marché mondial repose sur l’approfondissement de l’intégration régionale pour augmenter la capacité d’approvisionnement et construire des chaînes de valeur régionales. La mise en place de l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) offre des opportunités pour stimuler les échanges commerciaux entre les pays africains, la création d’emploi, le renforcement des secteurs de la production et des exportations…
Il offre également une résilience accrue aux chocs mondiaux, favorise l’échange d’un ensemble plus diversifié de biens et contribue à réduire les conflits. Une plus grande intégration régionale est primordiale pour que l’AfCFTA réussisse.