Une commission de hauts responsables de la sécurité et de l’État de la République centrafricaine et du Cameroun en difficulté a convenu de combattre conjointement les rebelles centrafricains armés qui, selon eux, fuient les combats intensifs et s’infiltrent dans les camps de réfugiés au Cameroun. Après avoir conclu une réunion dans la ville frontalière de Ngaoundéré, les délégations ont déclaré qu’elles déploieraient conjointement leurs forces armées pour lutter contre la prolifération des armes, les enlèvements contre rançon, les attaques pour l’approvisionnement et l’exploitation illégale des minerais par les rebelles le long de leur frontière.
De hauts responsables gouvernementaux et militaires du Cameroun et de la République centrafricaine (RCA) affirment que les rebelles et les groupes armés infiltrent les villes et villages frontaliers.
Une situation assez complexe
Les responsables ont clôturé une réunion de la commission de sécurité vendredi à Ngaoundéré, une ville du Cameroun à la frontière avec la RCA. Selon eux, des dizaines de civils enlevés contre rançon sont toujours détenus par des rebelles centrafricains et des groupes armés. Ils notent également que les rebelles centrafricains et les groupes armés attaquent les villes et villages frontaliers pour s’approvisionner. Kildadi Taguieke Boukar est le gouverneur de la région camerounaise de l’Adamaoua.
Voici une vidéo en anglais parlant de ces violences :
Boukar dit que les présidents Paul Biya du Cameroun et Faustin-Archange Touadera de la RCA se disent profondément préoccupés par le fait que leurs plans visant à faciliter la circulation des personnes et des biens à travers la frontière sont anéantis par les groupes armés et les rebelles centrafricains. Boukar s’est exprimé via l’application de messagerie WhatsApp depuis Ngaoundéré.
Stopper les vols de bétail
Il dit que les deux présidents veulent immédiatement arrêter les vols de bétail, les enlèvements contre rançon, la prolifération des armes et de nombreuses autres formes d’insécurité transfrontalière causées par les rebelles centrafricains et les groupes armés. Boukar dit que le Cameroun et la RCA veulent que la paix totale revienne dans les localités frontalières afin que les civils et les biens puissent circuler librement à travers la frontière. Boukar affirme que les attaques des rebelles et les vols ralentissent le développement économique et la croissance dans les villes et villages frontaliers.
Le général Freddy Johnson Sakama, chef de la défense centrafricaine chargé des opérations militaires, a conduit la délégation de son pays à la réunion de la commission de sécurité Cameroun-RCA.
Sakama affirme que les rebelles et les groupes armés échappent à de violents combats avec les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine, ou MINUSCA.
Sakama affirme que la prolifération des groupes armés en RCA pose de graves menaces à la sécurité de la RCA et de ses voisins, le Cameroun, le Tchad, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo et le Congo Brazzaville. Il dit que l’armée centrafricaine salue les efforts déployés par la MINUSCA pour ramener la paix en RCA, mais que son pays est inquiet car les rebelles et les groupes armés fuyant les forces de la MINUSCA fuient vers les pays voisins.