Avec plus de la moitié des personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë dans le monde vivant en Afrique, la sécurité alimentaire est essentielle pour le continent. Dans toute l’Afrique, l’agriculture est la principale source de revenus et la majorité des ménages consomment au moins une partie de la nourriture qu’ils produisent. Trop souvent, cependant, la manière dont les aliments sont produits, distribués et consommés en Afrique est en contradiction avec le capital naturel dont dépendent à la fois les populations et la faune.
Les pratiques agricoles non durables entraînent une perte de biodiversité et entraînent une augmentation des conflits entre l’homme et la faune, la conversion des terres et la perte d’habitats critiques, la baisse de la qualité et de la quantité de l’eau, la dégradation des sols et l’augmentation de la pollution. Avec la population de l’Afrique qui devrait atteindre 2,5 milliards d’ici 2050, il y aura encore plus de pression croissante pour convertir plus de terres pour la production agricole, la santé des sols, la qualité de l’eau et la résilience des communautés de petits exploitants agricoles qui en dépendent.
Repenser la façon dont les aliments sont produits
La conversion des terres pour accueillir l’expansion de l’agriculture est la cause la plus importante de perturbation des écosystèmes et de perte de biodiversité. Pour aborder ce sujet de front, il faut reconnaître la légitimité de la nature en tant qu’usage du territoire.
Voici les cultures les plus rentables sur le continent africain :
Nous devons soutenir une planification intégrée de l’utilisation des terres qui s’appuie sur les synergies entre des écosystèmes sains et des personnes en bonne santé. Et nous devons reconnaître les services essentiels fournis par la nature et veiller à ce qu’ils soient protégés et renforcés grâce à une planification appropriée de l’utilisation des terres et à la mise en œuvre efficace de ces plans.
Actualiser les pratiques agricoles
Il y a intérêt à explorer différentes approches de l’agriculture durable, comme l’agroécologie, qui cherche à optimiser les interactions entre les plantes, les animaux, les humains et l’environnement tout en prenant en considération les aspects sociaux qui peuvent aider à façonner un système alimentaire durable et équitable.
Pour une adoption généralisée de ces pratiques, il faut des avantages clairs pour les acteurs sur le terrain, à savoir les petits producteurs. Il sera impératif de démontrer des preuves convaincantes du potentiel à long terme des pratiques agricoles durables pour améliorer les profits et les moyens de subsistance.
Repenser la chaîne de valeur
Certains des plus grands défis de la chaîne de valeur actuelle sont la faible productivité agricole, une dépendance excessive à l’égard de quelques cultures de base (par exemple, le maïs, le sorgho) et les pertes alimentaires élevées dues à de mauvaises options de stockage.
Une première étape pour repenser la chaîne de valeur pourrait consister à établir un réseau de soutien de divers acteurs, y compris des partenaires de développement, pour piloter des modèles de chaînes de valeur durables pour les petits exploitants avec des mesures de soutien en place pour garantir des paiements équitables et ponctuels et réduire les pertes après récolte.
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