Samedi 5 février, le commandant militaire malien Assimi Goita a reçu plus de pouvoir alors que les autorités dominées par l’armée ont publié un projet de loi qui renforce l’emprise du colonel sur la nation ouest-africaine. Le projet de loi controversé a été adopté après une réunion du cabinet qui prévoit la suppression du poste de vice-président du gouvernement de transition pour éviter les doubles emplois.
Les hauts responsables de la défense et de la sécurité intérieure pourront également exercer toute l’étendue de leurs attributions traditionnelles.
Un coup d’État qui a permis la prise du pouvoir par les militaires
La junte malienne a pris le pouvoir en août 2021 après que des soldats mutins ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keita lors d’un coup d’État militaire illégal. Des soldats avaient arrêté le président de transition et le Premier ministre du Mali quelques heures seulement après que le remaniement gouvernemental eut interdit les deux soldats de la junte qui avaient tenté un coup d’État auparavant.
Voici les déclarations d’Assimi Goita sur les dialogues diplomatiques :
Le bloc régional ouest-africain connu sous le nom de CEDEAO et d’autres membres de la communauté internationale avaient condamné les forces de la junte et avaient exigé la libération du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane, tous deux retenus en otage au quartier général militaire de Kati.
Assimi Goita a prêté serment au milieu d’un contrecoup diplomatique
Le Mali avait formé un gouvernement intérimaire où la junte a assumé des postes clés dans les ministères de la défense, de la sécurité, de l’administration territoriale et de la réconciliation nationale. Le gouvernement intérimaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest déchiré par la guerre a été établi en mai et en août, les officiers de l’armée ont renversé le gouvernement pour leur prétendue mauvaise gestion de l’insurrection djihadiste.
Le commandant militaire malien de 37 ans, Assimi Goita, a ensuite prêté serment en tant que nouveau président par intérim lors d’une cérémonie dans la capitale Bamako au milieu des réactions diplomatiques internationales et des sanctions paralysantes. Le colonel Assimi Goita, à l’époque, avait déclaré aux Maliens que de telles sanctions contre le Mali étaient illégitimes, illégales et inhumaines, tout en ajoutant que son gouvernement restait ouvert au dialogue avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) bloc régional.
Plus de pouvoir pour les putschistes
Le nouveau projet de loi adopté par le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif malien nommé par l’armée, donne désormais au putschiste plus de contrôle et de pouvoir. La session avait pour but de tracer la transition et d’élaborer la loi électorale, selon les rapports des agences.
Le projet de loi s’engage également à adapter la durée de la transition qui ouvre la voie à un régime démocratique dans le pays. La direction militaire avait précédemment déclaré que la prochaine élection présidentielle au Mali n’aurait pas lieu avant 2026 et que Goita aurait encore quatre ans au pouvoir.