Depuis près de dix ans, le Mali vit une véritable crise existentielle au-delà du terrorisme qui le gangrène. Le pays a enregistré plusieurs coups d’Etat et soulèvements populaires, parfois sanglants. Ces soubresauts avaient pour objectif de renverser des régimes corrompus, comme celui récent d’Ibrahim Boubacar Keita. Mais la situation ne semble pas se décanter pour autant. Face à cet engrenage social, Aliou Diallo pointe l’urgence d’un retour de la moralité politique.
Cela fait maintenant près de dix ans que le Mali combat le terrorisme dans sa partie nord. Les djihadistes, aujourd’hui regroupés au sein du GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) d’Iyad ag Ghali, restent très actifs dans cette région malgré la forte présence militaire africaine et française. Ils partagent cette ère avec le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), qui revendique l’indépendance de l’Azawad (Tombouctou, Gao et Kidal, etc.). Ce territoire peuplé par les Touaregs se considère abandonné par le pouvoir central de Bamako et du sud. D’où les profondes frustrations, à l’origine des conflits actuels.
Une instabilité politique à Bamako
Paradoxalement, même dans le sud, la population se sent oubliée de ses dirigeants. Elle gronde fréquemment et les militaires exaucent ses vœux. Comme ce fut le cas en août 2020 avec le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita par le Colonel Assimi Goita. Ce dernier a donné un coup de main aux Maliens qui manifestaient depuis plus de deux mois contre le pouvoir. La chute d’IBK a été un grand soulagement tant la population ne supportait plus ce régime corrompu jusqu’à la moelle des os. Mais le changement tant espéré n’a pas eu lieu. Au contraire, un nouveau coup d’Etat est intervenu en mai 2021 avec le même colonel Assimi Goita.
Alors que Bamako tente en vain de connaitre le mal qui le ronge depuis plusieurs années, AliouDiallo dresse un diagnostic inattendu. « L’abime sécuritaire que nous vivons est avant tout le résultat de la faillite morale de la classe politique malienne. Les magouilles pour prendre ou conserver le pouvoir. Les petits arrangements entre membres d’une oligarchie qui a complètement perdu des yeux la cause du peuple malien. Les fonds publics pillés. C’est un triste spectacle pour la jeunesse malienne et le principal berceau du désespoir de notre pays », analyse le président d’honneur de l’ADP-Maliba dans sa dernière tribune.
Le déclin moral creuse le lit des fanatismes
Cette décadence des valeurs morales chez les élites maliennes facilite l’installation et la progression du terrorisme, ainsi que du grand banditisme. « Un pays désespéré ne peut plus avancer. Ne veut plus avancer. Et les mauvaises herbes ont alors champ libre pour prospérer. Le poisson pourrit toujours par la tête. Quand les élites d’un pays sont décadentes à ce point, le peuple se meurt et est prêt à se lancer dans n’importe quelle folie qui lui donne l’illusion de s’élever », note Aliou Diallo. Ce constat est d’autant amer que « La population malienne dans sa grande majorité est exemplaire dans sa piété respectueuse des autres et de la vie humaine. Elle n’attend qu’une chose : que ses élites se mettent au niveau de leur peuple », ajoute Aliou Diallo.
Pour l’homme d’affaires, il sera difficile de faire changer ces élites décadentes, habituées à leurs petits privilèges et vices comme des bébés gâtés. Il dit les voir encore, tapis dans l’ombre et prêts à se couvrir d’un drap de virginité pour revenir au pouvoir. Mais, le peuple veillerait au grain. Il serait déterminé à défendre sa révolution d’août 2020 et à imposer ses valeurs, dont la probité, l’honnêteté, la charité, l’indépendance et l’amour. « Cette victoire morale est indispensable. Il s’agit de notre premier combat et, paradoxalement de celui qui est le plus facile à mener et à remporter », croit savoir Aliou Diallo, qui se positionne comme le meilleur choix pour conduire aux destinées du Mali en 2022.
Un entrepreneur brillant et intègre
Le philanthrope et président de la fondation Maliba a préparé un plan Marshall pour la reconstruction du Mali. Ce programme potentiellement doté de 15.000 milliards de Francs se consacrera notamment à combattre, avec la dernière énergie les « péchés » de la politique malienne. Il s’agit notamment de la corruption, de la gabegie, des détournements, des marchés de gré à gré, du népotisme etc. Le riche entrepreneur se dit en capacité de mener cette lutte d’autant qu’il n’a jamais été mêlé à des affaires louches.
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