Le président nigérian Muhammadu Buhari semble prêt à remettre un rameau d’olivier au dynamique écosystème technologique du pays, après des années de relations tendues avec le secteur.
Le projet de loi sur le démarrage devrait être promulgué l’année prochaine dans l’attente d’un vote du parlement nigérian, l’Assemblée nationale, après avoir obtenu l’approbation du cabinet. Le NSB va graver une nouvelle relation entre les régulateurs nigérians et les startups, après que l’exécutif du pays a approuvé une collaboration d’un an entre le gouvernement et les investisseurs de startups, les cabinets d’avocats, les entrepreneurs, les groupes de défense des politiques. Le projet de loi n’est pas encore public, mais selon ceux qui sont au cœur du projet, il vise à créer un nouveau cadre réglementaire qui permet aux entreprises technologiques émergentes de prospérer, en s’attaquant à des défis tels que la médiocrité des infrastructures, l’accès au capital et des impôts élevés.
Environnement hostile
Une réglementation agressive sur les motos-taxis a précédé l’interdiction par Buhari de Twitter pendant trois mois cette année, après que le géant des médias sociaux a supprimé un message controversé du président nigérian.
Voici une vidéo en anglais présentant ce projet :
Posant de nouvelles pierres d’achoppement, la Banque centrale du Nigeria (CBN) a demandé aux banques commerciales de cesser de faciliter les transactions de crypto-monnaie en février, supprimant une artère financière critique à un moment où la dévaluation du naira pesait sur l’économie frappée par Covid. En août, l’Agence nigériane de développement de l’information et de la technologie a proposé des frais de licence pour les entreprises technologiques, l’introduction de prélèvements fiscaux, ainsi que des peines de prison pour ceux qui ne paieraient pas.
Que fera l’ONN ?
Pourtant, dans les coulisses, les créateurs du nouveau projet de loi sur les startups et 300 bénévoles ont ouvert la voie. Le projet de loi aborde les processus de nivellement des startups, où une startup va être étiquetée. Le projet de loi établira également le Fonds d’amorçage pour l’investissement dans les startups, où il y aura un fonds dédié qui sera fourni par le gouvernement fédéral pour nos jeunes innovateurs dans tout le pays… afin de commencer leur propre processus s’ils en ont besoin.
Parallèlement à un fonds d’amorçage gouvernemental qui augmentera l’accès au capital, le NSB recommande des exonérations fiscales pouvant aller jusqu’à quatre ans pour les startups, et des incitations pour attirer les investisseurs locaux et étrangers. Le Nigeria compte plus de 1 200 startups selon Briter Bridges Intelligence, une société basée à Londres qui suit les investissements en Afrique. Il s’agit du nombre le plus élevé du continent, et la mise en œuvre de la NSB devrait faciliter la conduite des affaires dans le pays, tout en supprimant l’état actuel de confusion réglementaire dans lequel opèrent les entreprises. Le projet de loi est proposé pour fournir un environnement propice à la croissance des startups et se prémunir contre les différents défis rencontrés, tels que des réglementations apparemment perturbatrices, le manque de certitude réglementaire et des infrastructures faibles comme le haut débit, les données ouvertes et les plateformes numériques qui limitent l’optimisation.
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