Mines, famine et infrastructures : les bonnes et les mauvaises nouvelles à Madagascar

Source : Pixabay.

Les dernières semaines ont apporté une rafale de nouvelles, certaines bonnes, d’autres mauvaises,  en provenance de Madagascar. Une longue sécheresse dans le sud du pays ne montre aucun signe de ralentissement et a été qualifiée de première « famine liée au changement climatique » au monde, mais de bonnes nouvelles viennent du gouvernement malgache sous la forme de plans d’infrastructure ambitieux et de deux juniors minières australiennes, tous deux de plus en plus optimistes quant à leurs projets malgaches.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) estime que 1,3 million de personnes à Madagascar sont désormais en situation d’insécurité alimentaire, avec quelque 30 000 personnes dans le sud du pays qui connaissent actuellement le niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé internationalement reconnu : le niveau cinq, ou « niveau de catastrophe ».

Le programme des Nations Unies

Dans ce que le PAM a appelé la première « famine liée au changement climatique » au monde, les pratiques agricoles traditionnelles de subsistance de la région ont été rendues inutiles par le manque chronique de précipitations ; un grand nombre de personnes dans la région du Grand Sud sont maintenant réduites à manger des criquets et des fruits de cactus alors que la région endure sa quatrième année de sécheresse. C’est une situation qui ne fera que s’aggraver à l’approche de la période sèche d’octobre-décembre ; le PAM s’attend à ce que le nombre de personnes nécessitant au moins une aide alimentaire s’élève à 1,31 million.

Voici une vidéo parlant de la famine dans le pays :

En plus des problèmes identifiés par le WPF, l’UNICEF a estimé que 79 pour cent [en français] des enfants malgaches entre six et vingt-trois mois souffrent de malnutrition, même selon les normes locales. L’UNICEF poursuit en disant qu’« on estime que 357 000 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition aiguë d’ici la fin de 2021, et parmi eux, 120 000 seront gravement malnutris ». Dans la région du Grand Sud, le PAM vise à fournir une aide alimentaire d’urgence à un million de personnes, ainsi qu’une aide alimentaire supplémentaire pour prévenir et traiter la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans.

Les mines

Au cours de la durée de vie de la mine, l’exploitation de Toliara devrait produire en moyenne 960 000 tonnes par an (t/a) d’ilménite, 66 000 t/a de zircon et 8 000 t/a de rutile. Bien que le gouvernement malgache ait interrompu le projet en 2019, invoquant l’opposition des communautés locales et des conditions financières défavorables pour le gouvernement, le fait que le projet devrait désormais « générer près de 2,0 milliards de dollars américains de recettes publiques directes et de dépenses de développement communautaire au cours de la période 38, année de vie de la mine », peut être une incitation pour l’administration de Rajoelina, soucieuse du développement, à travailler avec l’entreprise et les résidents locaux pour corriger toute irrégularité et réémettre les permis correspondants.

Pendant ce temps, Akora Resources, basée à Melbourne, a annoncé des résultats très encourageants du forage de son projet de minerai de fer à Bekisopa, dans le centre-sud de Madagascar. Selon la société, « deux zones de minéralisation massive de minerai de fer, s’étendant jusqu’à une profondeur de 185 mètres » ont été découvertes. Le projet Bekisopa contiendrait environ 100 millions de tonnes de minerai à haute teneur en expédition directe.

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