Le potentiel de la géothermie de l’Afrique de l’Est est une ressource énorme et sous-exploitée qui n’a jusqu’à présent pas réussi à attirer les investisseurs du monde pétrolier et gazier. L’EARS, avec ses branches ouest et est, pourrait générer 20 gigawatts d’énergie géothermique. Cela équivaut à 10 barrages Hoover aux États-Unis fournissant 10 millions de personnes. La pleine exploitation des ressources géothermiques pourrait fournir de l’électricité à près de 40 millions de personnes, étant donné la demande d’électricité par habitant beaucoup plus faible de l’Afrique de l’Est.
À ce jour, seulement 10 % de l’électricité produite dans la région provient de la géothermie, mais cela est susceptible d’augmenter, car l’EARS a des flux de chaleur élevés et des températures allant jusqu’à 400 degrés Celsius. Les ménages africains cherchent actuellement à bénéficier d’un meilleur système. D’ailleurs, l’Installation pompe à chaleur 91 constitue un excellent moyen d’apporter plus de confort à ces foyers.
Ruche d’activité
Le Kenya est à l’avant-garde, la géothermie fournissant 40 % de la demande nationale d’électricité, soit environ 880 mégawatts. L’Éthiopie accueille également des projets importants. La production augmente de 17 % par an. Le premier projet géothermique de la région était une centrale de la République démocratique du Congo qui a fonctionné pendant 18 ans à partir de 1952 dans le cadre d’une opération minière.
Le Kenya a lancé son projet Olkaria en 1981. Le complexe à l’ouest de Nairobi génère désormais 600 mégawatts d’électricité. Une usine pilote en Zambie a fonctionné au milieu des années 1980, l’Éthiopie ayant rejoint le parti à la fin des années 1990 et de nouvelles usines construites au Kenya au début des années 2000. Des études et des petits projets pilotes sont en cours dans ces pays, ainsi qu’en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda et à Djibouti. Le manque d’intérêt des sociétés pétrolières et gazières pour le secteur de la géothermie de l’Afrique de l’Est est dû à des problèmes financiers et politiques. De nombreux projets d’Afrique de l’Est dépendent de fonds publics, du moins à leurs débuts coûteux.
Plus d’investissements sont nécessaires
Il y a vraiment un besoin de plus d’investisseurs privés pour lancer l’exploration, car c’est le coût en capital initial qui détourne les gens. Des programmes d’atténuation des risques ou des programmes d’assurance peuvent attirer des investisseurs privés qui aideraient à accélérer l’exploration et le développement de projets. Malgré ces obstacles, les entreprises en amont envisagent des investissements directs ou indirects dans la géothermie en Afrique de l’Est. Sur le plan politique, il n’y a pas de procédures d’autorisation structurées comme dans le secteur pétrolier et gazier, ce qui constitue aussi un obstacle pour les acteurs.
L’énergie géothermique est considérée comme une ressource attrayante dans la région, car elle a un faible coût pour produire de l’électricité. Son autre avantage est qu’il fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, alors que la durée de vie sur le terrain varie de 30 à 50 ans. Cependant, ce n’est pas simple. Comme pour les projets pétroliers et gaziers, la géologie posera toujours des défis. Certains gisements éthiopiens ont des problèmes de salinité et de gaz comme le dioxyde de carbone, c’est pourquoi beaucoup de ces systèmes sont examinés en termes de potentiel de stockage de CO2.
Voir commentaires (0)