Le 30 juillet, le ministre de l’Énergie Matthew Prempeh, dans une présentation PowerPoint de 10 pages et une thèse décousue sur la « transition énergétique mondiale », a demandé au Parlement d’emprunter 1,6 milliard de dollars pour racheter des participations dans deux licences pétrolières offshore pas encore en développement.
Le ministre a demandé au Ghana d’emprunter 1,6 milliard de dollars pour des prêts ultérieurs, à des conditions commerciales, à sa compagnie pétrolière nationale, la Ghana National Petroleum Corporation (GNPC) afin qu’il puisse acheter des participations plus importantes dans deux blocs pétroliers exploités par deux sociétés norvégiennes, Aker Energy et AGA. Le gouvernement veut emprunter 1,3 milliard de dollars pour racheter des participations dans les blocs, et 350 millions de dollars supplémentaires pour couvrir sa part des coûts de développement.
Un groupe expert dans le secteur pétrolier
Aker et AGM sont tous deux contrôlés par le milliardaire norvégien du transport maritime Kjell Inge Røkke, qui a initialement tenté d’acquérir le permis juste avant les élections de 2008 au Ghana. Pour justifier pourquoi le Ghana devrait prendre un tel risque financier, un document de stratégie a été diffusé au cabinet à Accra dénonçant les tentatives des pays riches de persuader les économies en développement de laisser leurs actifs d’hydrocarbures bloqués.
Voici une vidéo en anglais relatant cette nouvelle :
Prempeh a déclaré que les découvertes déjà réalisées dans les deux blocs pourraient ajouter 200 000 barils par jour à la capacité du Ghana d’ici quatre à cinq ans, faisant plus que doubler la production. Il a déclaré que cinq agences avaient évalué les deux licences entre 2 et 2,55 milliards de dollars. Si le gouvernement agit pour protéger l’intérêt national, pourquoi alors Aker veut-il vendre un actif aussi apparemment lucratif ? Aker Energy est une coentreprise à 50/50 entre Aker, une société pétrolière norvégienne de 7,5 milliards de dollars, et une société de portefeuille d’actifs familiaux, TRG.
La répartition du groupe
Les deux tiers d’Aker appartiennent en fait au même TRG, qui à son tour appartient à Rokke et à sa femme. Bref, la famille Rokke détient plus de 80 % d’Aker Energy. AGM Petroleum est une affaire un peu plus simple. En 2018, par l’intermédiaire de Petrica Holdings, TRG a acquis toutes les actions d’AGM auprès d’investisseurs basés à Gibraltar.
Le mémorandum de Prempeh a été rédigé le 30 juillet. Elle est parvenue au président du parlement le 2 août et il l’a renvoyée à une commission paritaire des finances et de l’énergie. Le comité s’est réuni le lendemain, a lu des essais sur la transition énergétique et, après deux heures de délibérations, a décidé que le changement le plus important à apporter était de réduire le plafond des dépenses de la GNPC de 1,3 milliard de dollars à 1,1 milliard de dollars.
Le point de vue du ministre, sur la façon dont la transition énergétique a refroidi le sentiment des investisseurs dans l’industrie des combustibles fossiles, forçant ainsi les compagnies pétrolières nationales (NOC) à devenir elles-mêmes des opérateurs, a été pleinement adopté. La contribution d’investissement de 350 millions de dollars au développement du champ Pecan, jusqu’à ce qu’il produise du pétrole, espérons-le en 2024, n’a pas été touchée.
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