Peu après 9h (heure locale), durant la sortie des fidèles et de l’imam Amadou Kallé, une personne armée d’un couteau a essayé de tuer le dirigeant malien. Cet événement a eu lieu au moment où Assimi Goïta s’est préparé à l’égorgement du mouton, comme la tradition l’exige.
Heureusement, l’individu armé a été maîtrisé rapidement par les services de sécurité du président. L’agresseur a ensuite été emmené à l’arrière d’une camionnette. Selon un commissaire de police interrogé par l’AFP, l’agresseur était un enseignant qui était vêtu d’un boubou marron, le visage en partie caché sous un chèche bleu.
Zones d’incertitude
Il y avait un deuxième homme, soupçonné d’être son complice, qui a également été emmené par les forces de sécurité. En fait, il est membre des forces spéciales et était armé d’un pistolet, que la garde présidentielle n’a pas reconnu.
Voici la vidéo parlant de cette nouvelle :
Bien que plusieurs témoins présents sur les lieux aient déclaré dans un premier temps que « deux ou trois personnes étaient impliquées dans cette attaque », il semble, d’après les premiers constats de l’enquête, que l’agresseur ait agi seul. Des enquêtes sont en cours pour savoir combien de personnes étaient impliquées, a déclaré une source au sein de la présidence. Pour le moment, nous ne pouvons que confirmer qu’un assaillant a été arrêté. Le camp présidentiel a également affirmé que ce dernier était sous l’emprise de la drogue. Ses motivations restent inconnues.
Le procureur de la République près la cour d’appel de Bamako a annoncé le 21 juillet qu’une enquête serait ouverte pour examiner cette atteinte à la sûreté de l’État et cette tentative de meurtre.
Le président Goïta a été escorté hors des lieux par une dizaine d’hommes, garde présidentielle, policiers et militaires, sous les applaudissements d’hommes et de femmes en tenue de fête. Le visage serein, il a même pris le temps de saluer les curieux qui s’étaient rassemblés à l’entrée de la mosquée. Que Dieu lui donne la force, ont scandé certains d’entre eux en bambara.
Appel à l’apaisement
Arrivé à son domicile à Kati, Goïta a prononcé une allocution aux Maliens, en direct sur les ondes de l’ORTM, au cours de laquelle il a appelé au pardon et à la cohésion après l’attentat.
Le chef d’État était avec le premier ministre et les membres du gouvernement. Ils ont en outre montré leur soutien au président malien. Cette situation semble être très courant en Afrique. Récemment, les autorités malgaches ont démantelé une tentative visant à tuer le président du pays.
Des proches du président disent qu’une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette tentative d’assassinat, que Goïta préfère qualifier d’incident isolé.
Après son discours, Goïta, comme à son habitude, a abattu un mouton à son domicile. Il s’est ensuite rendu sur la tombe de sa mère au cimetière de Kalabancoro pour fêter convenablement Tabaski, a déclaré un de ses proches.
“Crédit photo www.mtvsomali.com”