L’objectif premier du développement de la raffinerie est d’augmenter sa capacité de traitement de gazole et de gaz de pétrole liquéfié de 15 à 20 %, tout en levant les contraintes techniques qui limitent les performances des équipements de production. De plus, en prévision des évolutions des spécifications des produits, il est nécessaire que la raffinerie puisse s’adapter à ces évolutions futures.
La Société Africaine de Raffinage (SAR) a réalisé une étude préliminaire des modèles de raffinage afin d’améliorer le positionnement de la raffinerie sur le marché afin de répondre adéquatement aux besoins des marchés locaux. Les solutions retenues pour son développement devraient lui permettre de s’adapter, avec d’éventuelles modifications, aux évolutions futures des spécifications des produits pétroliers en
Plusieurs pistes sont à l’étude dont l’hydrocraquage ; hydrocraquage modéré ; procédés permettant la conversion de distillats légers en gazole en produisant une essence limitée ; craquage catalytique et désulfuration diesel.
Quels grands projets d’infrastructure sont en cours ?
L’augmentation des capacités de traitement de la distillation atmosphérique, avec l’ajout d’une colonne de préflash et le reformage catalytique a été choisie dans une première phase. La mise en œuvre de cette solution est en cours afin de traiter un afflux plus important de brut tout en adaptant le processus de raffinage du pétrole brut Sangomar trouvé au Sénégal.
La deuxième phase concernera la mise en place d’une unité de désulfuration du diesel pour réduire la teneur en soufre du diesel et de l’essence. Les principaux objectifs d’augmentation de la capacité de raffinage et d’adaptation des unités au traitement du pétrole brut de Sangomar sont : l’amélioration des capacités de traitement afin d’accueillir le pétrole brut du champ de Sangomar, via l’ajout d’une colonne de préflash et le reformage catalytique ; l’extension des capacités de distillation pour augmenter le traitement du pétrole brut de 1,2 à 1,5 million de tonnes de brut par an; réduction des pertes causées par le torchage ; l’extension de l’unité de reformage catalytique pour augmenter la production (de 14 à 18 tonnes par heure) de reformats ; augmentation de la fiabilité des équipements ; et la modernisation des équipements dédiés à la sécurité des personnes et des installations.
Voici les propos du directeur général du SAR :
Il ne fait aucun doute que l’augmentation du débit de pétrole brut s’accompagnera d’une meilleure couverture du marché sénégalais et de la disponibilité de plus grandes quantités de fioul. Ces carburants permettront de rendre les programmes plus efficaces sur les transports en commun et la couverture du territoire en termes d’électrification.
Qu’en est-il du plan de monétisation du gaz ?
Le champ gazier de Grand Tortue Ahmeyim, découvert en 2015, est partagé avec la Mauritanie. BP a réalisé une nouvelle découverte de gaz à mer, Yakaar-1, en 2017, situé entièrement dans les eaux sénégalaises.
Un port flottant de gaz naturel liquéfié (GNL) est prévu afin de monétiser le gaz sénégalais et mauritanien. Les grandes compagnies pétrolières et les gouvernements ont identifié six pays à fort potentiel de monétisation du gaz naturel : la Guinée équatoriale, le Mozambique, le Sénégal, la Mauritanie, le Nigeria et l’Angola.