Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est infecté par le COVID-19. Le dirigeant algérien a été transporté en Allemagne mercredi sans aucune confirmation de son état de santé. Il a passé trois jours en quarantaine après la détection du COVID-19 parmi le personnel présidentiel. Après des jours de spéculation, les médias algériens ont confirmé le test COVID-19 positif du président.
L’obscurité plane sur son état de santé
À un jour seulement avant le référendum constitutionnel en Algérie, Tebboune est dans un état stable alors qu’il reçoit un traitement COVID-19 à Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne. Mais le bureau du président a continué à obscurcir les raisons de l’admission initiale de Tebboune à l’hôpital militaire Ain Naadja à Alger mardi.
Voici une vidéo parlant de cette nouvelle :
Le silence du personnel présidentiel sur l’admission de Tebboune à l’hôpital militaire pour recevoir des soins dans une unité de soins spécialisés a suscité de nombreuses spéculations. Au départ, le bureau de Tebboune avait annoncé que l’état de santé du président n’était «pas préoccupant» et qu’il serait en mesure d’exercer ses fonctions présidentielles tout en recevant des soins.
Mais ces faibles assurances n’ont pas découragé les spéculations sur la possible infection au COVID-19 de Tebboune sur diverses plateformes de médias sociaux en Algérie. Son éventuelle infection a été jugée encore plus probable après avoir été soudainement transporté en Allemagne jeudi. Même ainsi, le bureau présidentiel algérien n’a fait aucune mention du COVID-19. Il a continué d’affirmer que Tebboune était dans un état stable après des examens médicaux approfondis.
Plus de confirmation
Les vagues déclarations émanant du bureau de Tebboune n’ayant pas réussi à convaincre, les spéculations sur sa possible infection au COVID-19 ont été confirmées samedi. La nouvelle n’a pas été révélée par des fuites ou une déclaration officielle, mais a été confirmée involontairement par Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite.
Le ministère des Affaires étrangères d’Arabie saoudite a accidentellement confirmé le statut de COVID-19 de Tebboune dans un tweet annonçant que le prince héritier saoudien avait envoyé un télégramme au président algérien. Le tweet a annoncé que MBS avait envoyé le message pour vérifier la santé de Tebboune suite à son infection par le nouveau coronavirus.
La presse en Algérie continue de ne pas être d’accord sur le fait que Tebboune reçoive son traitement pour COVID-19 à Bonn ou à Cologne en Allemagne. L’âge du président et son habitude de fumer font qu’il est dans la catégorie à haut risque de COVID-19. Les Algériens avaient précédemment émis l’hypothèse que Tebboune n’était pas en Algérie, mais recevait plutôt un traitement COVID-19 aux États-Unis.
Moment inopportun
Il n’y a jamais de bon moment pour attraper un virus dangereux. Pourtant, le moment choisi pour le diagnostic COVID-19 de Tebboune avant le prochain référendum en Algérie arrive à un mauvais moment pour le président. Avant un référendum constitutionnel qui pourrait consolider l’emprise de Tebboune sur l’Algérie, son diagnostic COVID-19 et l’obscurcissement par son bureau lui feront perdre quelques points.
Le gouvernement algérien soutient depuis des mois que la nouvelle constitution du pays inaugurerait une « nouvelle Algérie » en réponse directe aux manifestations du Hirak de 2019.