Un parti d’opposition à Zanzibar a déclaré que son candidat à la présidentielle avait été arrêté alors qu’il votait. Mais la police a contesté les affirmations du parti selon lesquelles des officiers avaient tué neuf personnes.
Le parti d’opposition tanzanien Alliance pour le changement et la transparence (ACT Wazalendo) a déclaré que les autorités avaient arrêté leur candidat à la présidence de la région insulaire semi-autonome de Zanzibar et tué au moins neuf personnes un jour avant les élections nationales de mercredi 28 octobre.
Selon ACT, ceux qui ont été tués tard lundi soir tentaient d’empêcher les forces de sécurité de distribuer des boîtes qui, d’après elles, contenaient des bulletins électoraux pré-remplis. ACT affirme que la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles lors de l’incident et que certaines des personnes tuées ont été abattues à leur domicile.
Candidat arrêté
Maalim Seif Sharif Hamad, le candidat du parti ACT à la présidence de Zanzibar, a été arrêté mardi matin alors qu’il tentait de participer à un vote anticipé. Hamad, dont le parti cherche à obtenir l’indépendance de la Tanzanie, était auparavant vice-président de la région semi-autonome de Zanzibar et s’est présenté à plusieurs reprises à sa présidence.
Ci-dessous une vidéo en anglais parlant des élections dnas le pays :
Hamad est considéré comme le principal challenger à Zanzibar du président sortant Hussein Ali Mwinyi du parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM).
La police de Zanzibar a déclaré que Hamad avait été arrêté parce qu’il ne faisait pas partie des personnes désignées pour participer au vote anticipé. Il a ensuite été libéré.
Le vote de mercredi verra la Tanzanie et Zanzibar voter aux élections présidentielles et parlementaires au cours desquelles les résidents de Zanzibar voteront pour le président tanzanien ainsi que pour leur propre gouvernement.
Les « zombies » patrouillent dans les rues
Tout au long de la journée de mardi, des soldats lourdement armés, des forces de sécurité et des membres d’une milice du parti au pouvoir connue sous le nom de « zombies » ont envahi les rues de Zanzibar. Les journalistes disent qu’ils ont été chassés des zones où la police battait des citoyens avant de les emmener dans des camions. Les résidents ont également fait état de connexions Internet très lentes mardi et ont exprimé leurs craintes qu’il ne soit complètement fermé le jour du scrutin.
L’ambassadeur américain Donald Wright s’est rendu sur Twitter pour exprimer son inquiétude : « Je suis alarmé par les rapports de Zanzibar et d’ailleurs faisant état de violences, de morts et de détentions. Il n’est pas trop tard pour éviter d’autres effusions de sang! Les forces de sécurité doivent faire preuve de retenue. »
Le président resserre sa prise
Des groupes de défense des droits comme Amnesty International (AI) et Human Rights Watch (HRW) affirment que le président tanzanien John Magufuli et son gouvernement ont systématiquement muselé l’opposition politique et la presse libre au cours de son premier mandat de cinq ans et craignent que les choses n’empirent.
En septembre, le convoi de Lissu a été soumis à des gaz lacrymogènes par les autorités lors d’un différend sur la route à emprunter. Lissu soutient la candidature de Hamad à la candidature de Zanzibar.