A l’instar de tous les secteurs d’activités impactés par les conséquences du Covid-19, le marché de la friperie n’est pas exempté des conséquences de cette pandémie. Elle enregistre donc de moins en moins de clients dont c’était le principal moyen d’habillement. En effet, le marché de la friperie est un cadre où des détaillants déversent des habits de secondes mains en provenance des pays européens et des Etats-Unis d’Amérique.
Malheureusement depuis plusieurs mois, ce marché est peu fréquenté à cause des rumeurs qui gonflent au sein de la population au sujet de la Covid-19. Pourtant prisés par les populations à cause de leur qualité et surtout de leurs prix très accessibles, les habits dont l’origine est la friperie sont désormais stigmatisés voir fuit comme la peste.
Les rumeurs stigmatisent le marché de la friperie au Gabon
Alors que dans plusieurs pays africains c’est le moment du déconfinement progressif, la pandémie de la Covid-19 continue de semer la désolation et la mort dans tous les pays. Le tableau sombre de mortalité que présente cette malade dans tous les pays suscite la peur et la crainte dans la population au point que ce fait suscite des rumeurs dans toutes les couches sociales africaines. C’est le cas par exemple au Gabon à propos du marché de la friperie.
Dans ce pays, la friperie suscite des rumeurs qui sont propagées sur les réseaux sociaux. Ces rumeurs soutiennent mordicus avec des preuves non vérifiables que ces vêtements sont contaminés depuis l’Europe au Covid-19. Les clients ont désormais peur et ne veulent plus acheter ces vêtements plus connus au Gabon par le nom de « Moutouki ». Pour acheter le « Moutouki », il faut fouiller et d’autres personnes pensent que cela devient une source de contamination.
Les marchés de friperie en Côte d’Ivoire pas épargnés par les fake news
Ce vent de rumeur n’a pas épargné des pays comme la Côte d’Ivoire. A Abidjan, la capitale économique de de la Côte d’Ivoire, le plus grand marché de friperie situé dans le quartier populaire de Yopougon, la plus grande commune du pays par ailleurs peuplé de plus d’un million d’habitants, souffre de ces rumeurs. Kouté c’est le nom de ce sous quartier ou du moins le village Ebrié qui héberge ce grand marché d’habit. Dans la semaine, il ouvre, le mardi et vendredi, (ses jours du marché) son espace à de nombreux détaillants qui offrent leurs produits à des clients de tous les niveaux de catégories sociales.
Malheureusement depuis l’avènement de la Covid-19 et ses corollaires de désolation et de morts, les populations sont plus distantes de ces lieux pour éviter de se faire contaminer à travers ses habits exportés. C’est le cas de Dame Mariame qui refuse d‘aller au Yougou Yougou(Appellation locale qui veut tout simplement dire habit de seconde main) de Kouté . Celle-ci sera obligée de faire face à la réalité des grandes surfaces. « Pour la fête de Ramadan, je suis obligée d’acheter les habits de mes enfants dans les supermarchés à cause de la covid-19 pour éviter la contamination.» affirme-t-elle craintive.