C’est ce mardi 28 avril 2020 que s’ouvrira le procès de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire, mais surtout candidat déclaré à la l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. L’information a été livrée à la presse le vendredi 24 avril par l’avocat de l’Etat ivoirien, Maître Abdoulaye Ben Méité.
Guillaume Soro et sa candidature de 2019
Guillaume Soro, en rupture de ban avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) parti au pouvoir avait annoncé sa candidature à la présidentielle sur les antennes des confrères de France 24 le vendredi 18 octobre 2019.
Mais il risque de voir ce rêve présidentiel, muri de longue date, devenir une illusion car depuis le 23 décembre 2019 un mandat d’arrêt avait été émis par la justice ivoirienne pour les délits de détournements de fonds publics et blanchiment d’argent.
Accusation qu’il récuse, accusant ses adversaires de procès politique et de machination pour l’empêcher de participer à la présidentielle. Alors que, sollicitée par ses avocats, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), a dans une ordonnance provisoire rendue « à l’unanimité » par les dix juges, qui pandémie de coronavirus oblige, ont pour l’occasion siégé par visioconférence, « ordonné » à l’Etat de Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro » dans un délai d’un mois.
Une audience ce jour mouvementée
Selon Maître Méité Abdoulaye, avocat de l’Etat ivoirien «Nous avons reçu un avis d’audience pour l’audience du 28 avril prochain. Et cette audience avait été programmée avant même l’avènement de la décision de la Cour Africaine. Nous avons reçu les avis d’audience depuis la semaine dernière, nous informant en notre qualité d’avocats de la partie civile que cette audience est prévue pour se tenir ce 28 avril 2020 ».
En exil en France depuis fin décembre Guillaume Soro devrait donc être jugé demain mardi 28 avril au tribunal correctionnel d’Abidjan. Selon les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, s’il est reconnu coupable, Guillaume Soro risque 20 ans de prison ferme. Dans ce cas de figure il devrai dire adieu à son ambition présidentielle.
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