Les relations entre les présidents sénégalais et mauritanien sont plutôt bonnes. Cela n’a pas été le cas avec l’ancien président de la Mauritanie. D’ailleurs, de nombreuses rencontrent ont eu lieu entre les deux dirigeants ces derniers temps. La dernière en date a eu lieu le 17 et 18 février dernier. La visite officielle du président sénégalais Macky Sall en Mauritanie s’est terminée mardi avec la signature par les deux pays d’un certain nombre d’accords sur les questions de pêche, d’exploitation minière, d’énergie, de transport et de sécurité.
La côte atlantique dispose d’une industrie de la pêche très importante. La pêche est d’ailleurs essentielle aux économies des deux pays. Les chefs d’Etat des deux pays, Macky Sall et Mohamed Ould Ghazouani, ont passé en revue le cadre de leur coopération, en mettant l’accent sur la pêche.
L’accord de pêche signé entre les deux pays
En 2018, un accord a déjà été signé entre les deux pays. Cet accord de pêche a permis aux pêcheurs sénégalais de pêcher jusqu’à 50 000 tonnes de poisson avec 400 bateaux dans le cadre d’un accord renouvelable d’un an. La Mauritanie perçoit 15 euros pour chaque tonne de poisson pêché dans son eau. Les pêcheurs doivent payer les 10 euros et le reste est couvert par l’Etat.
En février 2018, le président du Sénégal s’est rendu en Mauritanie après des manifestations qui ont eu lieu dans le nord du pays. En effet, un jeune pêcheur local a été abattu par les garde-côtes mauritaniens, car il s’est dirigé vers les eaux de la Mauritanie. Les autorités ont tiré sur le bateau qui transportait neuf sénégalais ayant pêché dans la région.
Des changements majeurs
Dans ce dernier accord, des changements majeurs ont été apportés. D’ailleurs, la Mauritanie a levé les amendes infligées aux pêcheurs sénégalais accusés d’opérer dans les eaux mauritaniennes, dans le cadre des efforts visant à améliorer les relations avec son voisin, et Sall a salué cette décision.
Macky Sall a déclaré qu’il pense qu’après cette visite, ils peuvent être fiers de parler de leurs collègues pêcheurs, même s’il a fermement condamné leur action, car les questions ne sont pas résolues par la violence. Les territoires côtiers de la Mauritanie regorgent de poissons. L’industrie de la pêche, quoique encore rudimentaire, emploie 226 000 personnes et contribue jusqu’à 14 % du budget national. L’année dernière, la Chine a accord à la Mauritanie un crédit de 87 millions de dollars destiné à la construction d’un port de pêche qui devrait générer 800 emplois permanents et traiter environ 400 000 tonnes de marchandises par an.