Emmanuel Macron a averti le président camerounais, Paul Biya qu’il ferait pression sur lui à la suite de ce qu’il a qualifié de violations intolérables des droits de l’homme. Le massacre de Ngarbuh, dans le nord-ouest anglophone du Cameroun, a été perpétré par une cinquantaine d’hommes en uniforme de l’armée. L’ONU a déclaré que 15 enfants, neuf de moins de cinq ans, faisaient partie des 23 morts.
L’armée camerounaise a affirmé que les morts sont le résultat de l’explosion de conteneurs de carburant lors d’une lutte contre les rebelles, et a indiqué que seulement cinq personnes ont été décédées.
23 personnes ont été tuées
Le 14 février, 23 personnes ont trouvé la mort lors d’une opération militaire dans le nord-ouest du pays. La plupart des victimes étaient des enfants. Selon des témoins, l’attaque aurait été perpétrée par l’armée camerounaise.
Depuis trois ans, cette région est victime de violent conflit entre les groupes séparatistes et l’armée. Des ONG internationales ont accusé les deux parties d’avoir été à l’origine de ces massacres. La France a immédiatement réagi face à cette situation. Le président français a en outre condamné cette action et n’a pas hésité à faire pression sur le président camerounais. Cependant, le gouvernement camerounais ne l’entend pas de cette oreille, et des hauts responsables n’ont pas apprécié les propos de Macron.
Diplomatie difficile
La France a un rôle compliqué en Afrique. Lorsque les dirigeants français critiquent les responsables africains, ces derniers disent qu’ils ne doivent pas se mêler des affaires des autres. Selon le président français, ce n’est pas la France qui doit établir la démocratie au Cameroun, mais les Camerounais.
Les Etats-Unis et la France sont actuellement en désaccord sur la manière de gérer la situation au Cameroun. Paris est généralement favorable au régime actuel, tandis que Washington a tendance à sanctionner.
La réaction d’Emmanuel Macron
Le président Macron a fait une annonce récemment. Alors qu’il était confronté à un activiste camerounais en France, ce dernier l’a mis au défi de se prononcer et de dénoncer les atrocités commises au Cameroun.
Dans son entretien de près de cinq minutes avec le militant, Emmanuel Macron a indiqué qu’il avait fait pression pour accorder plus d’attention à la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il a en outre affirmé qu’il avait exhorté Biya à libérer Maurice Kamto avant de pouvoir accueillir le président camerounais, à Lyon.