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Les citoyens doivent porter des masques au Tchad au risque de se faire emprisonner

Ces dernières semaines, il y a eu un débat considérable sur l’utilisation et l’efficacité des masques, en particulier dans le contexte de l’élaboration de la bonne stratégie de sortie du confinement. Et si l’épidémie du coronavirus a commencé en Chine, elle a atteint d’autres pays, dont l’Europe, mais aussi l’Afrique.

Certes, le nombre de cas est encore relativement faible en Afrique, mais les gouvernements ont déjà pris des mesures afin de stopper la propagation de cette maladie. Pour le Tchad, il y a jusqu’à présent 322 cas confirmés, 31 décès et 53 guérisons. Par rapport aux chiffres enregistrés en Europe, comme la France ou l’Italie, ces chiffres peuvent sembler faibles, mais cela n’empêche pas les dirigeants africains de rester prudents.

Des sanctions sévères seront prises

Les autorités tchadiennes ont décidé de rendre obligatoire le port de masques pendant cette période de crise. En effet, la propagation du virus se fait de plus en plus ressentir dans le pays et avec le manque de tests, les autorités ne peuvent pas déterminer précisément le nombre de cas exact.

Face à cela, les responsables ont pris des mesures drastiques en imposant aux citoyens le port de masques. Les Tchadiens doivent respecter cette règle au risque de se faire punir par une amende de 3,5 euros, voir une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 15 jours. Cette mesure a été prise depuis 7 mai. Jusqu’à présent, les Tchadiens n’avaient pas respectés cette mesure, et cela aurait pu favoriser la propagation de l’épidémie. L’obligation du port du masque dans des lieux publics a déjà été annoncée en mi-avril. Malheureusement, les citoyens ne l’avaient pas respectée.

Un pays très fragile

Le 8 mai, les autorités tchadiennes ont mis la capitale et les grandes villes du pays en confinement pour empêcher la propagation du coronavirus. Le Tchad, durant cette période, a confirmé 253 cas et 27 décès. Les déplacements entre différentes zones urbaines ont été interdits durant deux semaines. Les véhicules de transport de marchandises ne sont autorisés à entrer dans les villes qu’à partir de 22h, deux heures après la fin du couvre-feu qui commence à 20h et se poursuit jusqu’à 5h du matin. Ces mesures visent en outre à arrêter la circulation du virus, selon Mahmound Youssouf Khayal, ministre de la Santé publique tchadien.

Le décret 38 qu’ils ont signé prend en compte toutes les grandes villes et la ville de Ndjamena. Ces dispositions ont été prises pour arrêter la propagation du virus, a indiqué Khayal. Un manque de tests de coronavirus et un manque de respect des mesures de distanciation sociale expliquent le taux de mortalité élevé du pays, selon les experts. Ces derniers jours, plusieurs personnes sont décédées à Ndjamena. Elles présentaient toutes les symptômes du coronavirus. Il est cependant difficile de mesurer dans quelle mesure le virus s’est propagé au Tchad en raison du manque de tests. De plus, le pays fait aussi face à d’autres maladies comme la rougeole, qui a fait 255 morts entre janvier et novembre 2019.

Credit photo : voanews.com

Moussa D.

Ecole de journalisme à Tunis, je traite de beaucoup de sujets liés à l'actualité de mon continent de coeur : Economie, Marché, Politique et Santé ... je m'intéresse à tout et à tout le monde.

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